CULTUREUne large palette d'artistes

Une large palette d'artistes

CULTUREZoom sur les événements phares de la saison dans la métropole...
Fanny Destombes

Fanny Destombes

Musique au musée. Les versaillais de Air et la danoise Agnès Obel donnent le ton à une rentrée des musées de la métropole lilloise. Tour d'horizon.

► Air aux Beaux-arts. Une carte blanche assez décalée a été confiée au groupe français Air, «dont la musique inventive évoque des images», selon Bruno Girveau, directeur du Palais des beaux-arts de Lille. C'est une proposition artistiquement intéressante et nouvelle pour ces musiciens qui composeront cinq titres sur-mesure pour le musée. Une manière de réinventer la visite. Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin, les membres du groupe sont ainsi venus en juillet et septembre repérer des œuvres. La future installation sera visible d'avril à août 2014.

► Picasso au LaM. L'exposition «Picasso, Léger, Masson: Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres» a obtenu le label «intérêt national» par le ministère de la Culture. Pour ses 30 ans, le musée revient sur ses origines: les marchands d'arts et collectionneurs. En 1979, Geneviève et Jean Masurel font don de leur collection d'art moderne donnant ainsi naissance au musée. Mis en parallèle avec un célèbre marchand d'art, Daniel-Henry Kahnweiler, cela donne un parcours de Bernard Braque à André Masson en passant par Pablo Picasso, Fernand Léger ou encore Juan Gris. A voir jusqu'au 12 janvier.

► La Piscine aux accents danois. Le musée roubaisien fait aussi dans la musique. La chanteuse danoise Agnès Obel, séduite par le lieu, vient présenter son nouvel album le 30 novembre (complet). Un concert au cœur de la saison danoise. La Piscine ou «Svømmebassin» présente une série de 200 tableaux de l'âge d'or de la peinture du Danemark: le XIXe siècle. Ce sont souvent des petits formats, présentant des paysages marins. Jusqu'au 12 janvier.

■ L’artiste belge Jan Fabre enlumine le scarabée

Tout ce qui brille n’est pas or, mais peut être scarabée. L’exposition «Hommage à Jérôme Bosch au Congo Belge», qui s’ouvre, ce mercredi, au Palais des Beau-Arts de Lille (jusqu’au 10 février) est à voir de près. Elle est constituée de 21 «tableaux-mosaïques», tous consti- tués de coquilles de scarabées, près de 25.000 par œuvre. Résultat, ça brille beaucoup! Cette référence à l’enluminure du Moyen Age constitue un contre point à une seconde exposition des Beaux-arts, le 8 novembre.

Jan Fabre, artiste belge de 55 ans très controversé, a voulu faire allusion au peintre du XVe siècle, Jérôme Bosch, et à l’incarnation du mal telle que le Hollandais l’avait fait apparaître dans Le Jardin des délices. L’œuvre est ici transposée à l’histoire du colonialisme au Congo belge. Ainsi le cochon dans Fêtes d’Anvers représente l’absence de morale des missionnaires voulant christianiser les indigènes. L’exposi- tion est en partie exclusive: 9 des 21 tableaux ont été conçus, sur commande, pour Lille, de même qu’une partie des emblèmes, cranes, croix et sculptures qui accompagnent l’installation.