La prématurité en questions
SANTE•Les résultats d'une étude régionale, baptisée Premeva, ont été rendus publics mardi...Gilles Durand
Les antibiotiques, ce n'est pas automatique pour traiter les naissances prématurées. C'est la conclusion d'une étude régionale, baptisée Premeva, dont les résultats ont été rendus publics mardi. Depuis 2006, quelque 500 biologistes et le personnel de 40 cliniques et maternités régionales travaillent sur les causes de naissances prématurées particulièrement nombreuses dans la région (15% en plus que la moyenne nationale).
Aucune efficacité du traitement antibiotique
Les chercheurs ont rapidement suspecté la vaginose bactérienne d'en être à l'origine. Or, sept ans de réflexion n'ont pas permis de confirmer cette piste. Sur les 2860 patientes enceintes porteuses de cette bactérie, le taux d'accouchement prématuré constaté a été de 1,2% sous antibiotique, contre 1% chez les patientes ayant pris un placebo. Le traitement antibiotique n'a donc finalement montré aucune efficacité. «Ces résultats ne remettent toutefois pas en cause la relation existant entre infection et prématurité», assure le centre hospitalier de Lille, pilote de l'étude. Depuis les années 1990, la prématurité a tendance à augmenter dans les pays développés, sans explication.