SANTEDes séances de bronzage qui virent au cauchemar

Des séances de bronzage qui virent au cauchemar

SANTETrois personnes ont été brûlées dans le même institut lillois...
Gilles Durand

Gilles Durand

Brûlés au lieu d'être bronzés. L'Agence régionale de santé (ARS) a été alertée, dimanche, de trois cas de brûlures au premier degré après une séance d'UV dans le même institut lillois. D'après nos informations, la première personne (un jeune homme) a été hospitalisée, dans la nuit de mercredi à jeudi au service des grands brûlés de l'hôpital Salengro à Lille. Deux femmes ont suivi le même chemin, dans la nuit de samedi à dimanche.

Ouverture d'une enquête

«J'ai commencé à avoir des malaises samedi, après une séance en cabine », raconte Tiphany. La jeune Lilloise de 22 ans est pourtant une habituée. «Je fais des séances tous les deux mois depuis trois ans», raconte-t-elle. Samedi, elle a senti une chaleur inhabituelle sous les lampes. Transportée en ambulance au CHR, elle a dû être placée vingt-quatre heures sous perfusion de morphine, brûlée à 90%. «Depuis, je n'arrête pas de me faire tartiner de crème», ironise-t-elle. Du côté de l'institut incriminé, on plaide l'incompréhension. «Nous avons été prévenus dimanche après-midi, note le gérant. Nous avons fait vérifier les machines lundi matin. A priori, il n'y a aucun problème.» Pour lui, ce sont les comportements des clients qui sont en cause: «Certains veulent bronzer rapidement avant de sortir en boite le samedi soir. Ils peuvent faire plusieurs instituts dans la même journée, c'est incontrôlable.» La direction de la Protection de la population a ouvert une enquête, lundi.

■ Précautions

Les instituts de bronzages sont particulièrement surveillés. L'institut en question avait été contrôlé en octobre et n'avait jusqu'alors posé aucun problème. L'ARS rappelle que bronzer sous UV nécessite de prendre des précautions.