FORMATIONSept jours pour découvrir les métiers industriels

Sept jours pour découvrir les métiers industriels

FORMATIONLa semaine de l'Industrie engendre des initiatives multiples...
Gilles Durand

Gilles Durand

Renforcer l’attractivité de l’industrie auprès du grand public. Le pari sera tenu, toute la semaine, par les pouvoirs publics qui comptent mettre à l’honneur ce secteur économique par différentes actions. «D’ci à 2015, l’industrie pourrait recruter entre 80.000 et 100.000 personnes par an en France, mais les jeunes restent peu enclins à suivre des formations industrielles», souligne le rectorat. Ainsi, mercredi, des professeurs sont invités à visiter des sites automobiles un peu partout dans la région, afin de démythifier ces métiers. Idem pour la filière chimique avec la visite de plateaux technique au lycée professionnel Cousteau de Wasquehal pour 300 collégiens. Environ 80 étudiants et lycéens rendront visite à des sociétés ferroviaires, tout comme des collégiens dans la métallurgie. Enfin, vendredi, la métropole lilloise doit lancer un plan pour l’emploi dans l’industrie. Preuve que le secteur se porte parfois fort bien, l’entreprise d’Orchies, Leroux, spécialiste de la fabrication de chicorée, recevra le prix de l’innovation industriel mardi.

- Retour vers le futur aux Arts et Métiers de Lille

L’avenir au cœur des machines. Pour la première fois, l’école supérieure d’Arts et Métiers de Lille (devenue Paris Tech) profite de la Semaine de l’industrie pour ouvrir au public, mardi et jeudi, les portes de ses deux plateformes technologiques collaboratives. 20 Minutes a pu s’y rendre en éclaireur. «Il s’agit de lieux où travaillent ensemble chercheurs, étudiants et industriels pour mettre au point des innovations techniques», explique la direction. La première plateforme s’occupe de la répartition d’énergie. «Nous mettons au point des logiciels permettant d’optimiser la consommation d’énergie et la cogénération», lance Frédéric Colas, ingénieur de la plateforme. Exemple pratique: un projet mené avec Valeo sur la recharge rapide des véhicules électriques et la récupération d’énergie. Sur l’écran, des courbes sinusoïdales dansent. «On arrive à savoir à quelle puissance on peut recharger une batterie de voiture quand on freine», précise Paul Sandulescu, doctorant en 3e année.

L'un des robots parvient à reproduire les mouvements humains.

Plus loin, la seconde plateforme est installée dans une immense cour. Des robots en tous genres y ont fait leur niche. «Nous travaillons pour les PME-PMI qui ont une problématique, explique Richard Bearee, maître de conférence. A nous d’améliorer les compétences particulières d’une machine en terme d’agilité et de flexibilité». Récemment, l’école a réussi à adapter la configuration d’un robot pour lui permettre d’attraper et de ranger des carters d’alternateur. Jusqu’alors, ce travail ne pouvait se faire que manuellement. Mais la petite merveille du lieu, c’est un robot qui utilise le leap motion (boîtier de contrôle à distance) pour reproduire un mouvement humain. « Il peut déjà faire plein de choses, mais nous cherchons de nouvelles applications pour le monde industriel», note Richard Bearee. G.D.