A Lille, le V'Lille sert de locomotive à la pratique
•A Lille, la bicyclette a de plus en plus la cote. On est encore loin de l'objectif des 10 % de déplacements à vélo en 2020 rêvés par Lille Métropole, mais l'engouement a changé de braquet. « Des collègues qui ne faisaient jamais de sport viennent désormais à vélo au travail », raconte Amandine, employée au conseil régional, qui ne se déplace qu'ainsi, « sauf quand il neige ». Idem pour Ophélie, qui travaille dans la fonction publique. « C'est plus simple, plus sympa. ça me permet de sortir plus tard, note-t-elle. Je n'aime pas beaucoup le métro.»
L'arrivée du V'Lille a été un élément déclencheur dans le changement de mentalité. On comptait ainsi 18000 abonnés au V'Lille en septembre, pour quelque 2 000 machines. «J'attendais l'arrivée d'une station près de chez moi avec impatience », explique David qui habite Marcq-en-Barœul et travaille à Lille. Depuis, il a délaissé les transports en commun. « Je n'avais pas la place d'avoir un vélo chez moi », ajoute-t-il. Ce n'est pas le cas d'Alain, qui utilise son propre vélo pour se rendre au travail. « J'ai la chance de pouvoir le garer à l'intérieur des bâtiments, sinon je prendrais le V'Lille, comme ma compagne », souligne ce banquier qui vit à La Madeleine. « En tout cas, depuis l'arrivée des V'Lille, il y a de plus en plus de cyclistes, ce qui oblige les automobilistes à faire davantage attention », remarque Amandine.
La communauté urbaine de Lille a prévu d'investir 1, 7 milliard d'euros en dix ans pour le plan vélo. La nouvelle étape consiste à installer 28 abris à vélos automatisés dans les villes autour de Lille. La première a été inaugurée la semaine dernière à Haubourdin. Gilles Durand