D’où vient l’expression « passer à la casserole » ?

Définition : D’où vient l’expression « passer à la casserole » ?

françaisLa locution « passer à la casserole » est un peu passée de mode, mais vous l’avez sans doute déjà entendue. Partons en quête de ses origines
Frédéric Henry pour 20 Minutes

Frédéric Henry pour 20 Minutes

L'essentiel

  • L’expression concerne le fait de passer un mauvais moment.
  • Elle évoque, le plus souvent, un rapport sexuel sans enthousiasme, voire non consenti.
  • Plusieurs pistes existent quant à son origine.

Locution de boomers s’il en est, « passer à la casserole » évoque de manière inélégante un coït subi sans enthousiasme, voire un viol (d’aucuns l’emploient parfois pour parler d’un rapport sexuel pleinement consenti, comme quoi la différence n’est pas claire pour tout le monde). On peut aussi l’utiliser pour décrire un mauvais moment ou, carrément, une mise à mort. Et c’est justement de mort qu’il semble s’agir au départ. Explications.

Quand les femmes étaient prises pour des poules

En parlant d’expressions de boomers, il y a également « poule » au sens de « femme ». Et c’est justement de poules qu’il s’agit lorsque l’on parle de « passer à la casserole ». Quand notre locution est apparue, au XIXe siècle semble-t-il, elle évoquait aussi la mise à mort des volailles, prélude macabre, mais indispensable à leur destination finale : la cuisine. Dans la même famille sémantique, on trouve d’ailleurs « y passer », synonyme de trépasser.

Eros thanatos

Même si cette explication culinaire semble évidente, on n’est pas certains que ce soit la bonne. Certains linguistes mettent « passer à la casserole » en relation avec « faire un tour à la casserole » qui, au XIXe siècle également, évoquait un traitement antivénérien (qu’on imagine déplaisant). Le rapport avec le sexe et la mort demeure, certes.

NOTRE DOSSIER LANGUE FRANÇAISE

Une dernière piste, qui dégouline de raffinement, fait un parallèle entre le fait de faire sauter des aliments dans une casserole et celui de « sauter » une femme.

Bref, que du bonheur…