D’où vient l’expression « Le jeu n’en vaut pas la chandelle »

Définition : D’où vient l’expression « Le jeu n’en vaut pas la chandelle » ?

françaisSi cette locution est un peu vieillie, elle demeure courante. Mais de quel jeu et de quelle chandelle parle-t-on ? On vous explique tout
Frédéric Henry pour 20 Minutes

Frédéric Henry pour 20 Minutes

L'essentiel

  • «Le jeu n’en vaut pas la chandelle » signifie que le gain n’est pas proportionnel à l’effort fourni.
  • Cette expression remonterait aux salles de jeu du XVIe siècle.
  • Alors, il fallait dédommager le patron pour l’éclairage aux chandelles, ce qui n’était rentable qu’en cas de gain significatif.

On a tous entendu quelqu’un déclarer que « le jeu n’en vaut pas la chandelle » à propos d’une entreprise jugée peu rentable. En effet, l’expression signifie qu’un gain (le jeu) n’est pas proportionné à l’effort qu’il faut fournir pour l’obtenir (la chandelle). Tout cela est très poétique, mais quel rapport avec les jeux et les chandelles ? L’explication est simple et bien connue des linguistes.

Il était une fois… l’éclairage à la bougie

Comme chacun sait, l’homme n’a pas toujours eu recours à l’électricité pour s’éclairer. Et comme chacun sait, la nuit, il fait noir. Ainsi, nos ancêtres faisaient usage de bougies, autrement dit de chandelles, pour illuminer leurs soirées.

Les jeux d’argent, un vice ancien

Nos aïeux n’ont pas non plus attendu l’invention des casinos et du PMU pour se livrer à des jeux d’argent. Pratiqués depuis le Paléolithique, ceux-ci ont toujours été une activité plutôt nocturne… donc à la lueur des bougies.

Le cours de la bougie au XVIe siècle

De nos jours, le cours de la chandelle n’est pas particulièrement élevé si on le compare à ceux du gaz, de l’électricité ou du pétrole. Il fut un temps où l’achat de bougies représentait un coût assez important pour les patrons de salles de jeu… pour qu’ils le reportent sur leurs clients.

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C.Q.F.D.

Vous avez sans doute compris où nous voulions en venir : pour qu’une soirée de paris soit profitable, non seulement fallait-il ne pas s’y faire détrousser, encore fallait-il gagner suffisamment pour amortir le prix des chandelles facturé par l’établissement. Et c’est ainsi que notre locution aurait vu le jour au XVIe siècle. Bien installée dans le langage courant, elle a fini par désigner tout effort qui ne porte pas ses fruits.