C’est une tournure si curieuse qu’elle peut sembler fantaisiste ou archaïque. Elle précède les testaments, attestations, témoignages et autres engagements juridiques, mais s’agit-il d’une formule authentique ou d’un tic de langage incongru qui s’est ancré dans nos mœurs ?

« Je soussigné » est tout à fait correct

Lorsqu’un texte engage votre parole, il est tout à fait normal de démarrer par « je soussigné », suivi de votre nom complet et d’un verbe :

• « Je soussigné Chrysostome Dussabot atteste avoir reçu la somme de 30 centimes de la part de M. Horace-Pierre Lovecraft. »
• « Je soussigné Jean-Coq Hardy lègue l’ensemble de mon patrimoine à mon fils adoptif, Abdul al-Hazred. »

Dans certains contextes, cette formule a une valeur juridique : ne l’employez pas pour conter des fables, ça pourrait vous retomber dessus.

Et qu’est-ce que ça veut dire, exactement ?

Celui qui est soussigné, c’est simplement celui qui signe dessous, c’est-à-dire à la fin du texte.

Et si je suis une femme (ou un jumeau bicéphale) ?

« Soussigné » s’accorde en genre et en nombre.

Si vous êtes une femme, vous écrirez donc : « je soussignée ».

Si vous êtes des jumeaux ou jumelles bicéphales, c’est-à-dire deux personnes qui partagent un même corps (si, si, ça existe), vous écrirez « nous soussignés » ou « nous soussignées ».

Aux troisièmes personnes du singulier et du pluriel, on peut également évoquer « la personne soussignée » ou « les personnes soussignées ».