Arrêt du chantier de l'A69 : L’État fait appel de la décision et veut une « reprise rapide des travaux »
NOUVEAU ROUND EN VUE•Le tribunal administratif de Toulouse a ordonné le 27 février l’arrêt du chantier de l’autoroute entre Castres et Toulouse20 Minutes avec AFP
Il ne s’avoue pas vaincu. Après le camouflet reçu le 27 février quand le tribunal administratif de Toulouse a ordonné l’arrêt immédiat du chantier de l’A69, l’État a sans surprise fait appel de la décision. Il a dans le même temps « demandé le sursis à exécution de cette décision afin de permettre la reprise rapide des travaux », selon une déclaration du ministère des Transports. Les deux recours ont été déposés vendredi soir devant la cour administrative d’appel de Toulouse.
« Un appel voué à l’échec, l’État s’acharne contre l’intérêt du territoire », a aussitôt réagi La voie est libre, collectif écologiste menant la fronde depuis le début du chantier en 2023. Alors qu’une déclaration d’utilité publique avait été émise pour ce chantier, la justice a annulé l’autorisation environnementale délivrée par l’État, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur pour justifier les atteintes à l’environnement occasionnées par le chantier.
Les pro-autoroute mobilisés
Le ministre des Transports Philippe Tabarot avait alors qualifié la situation d'« ubuesque » avec « un chantier avancé aux deux tiers est arrêté du jour au lendemain », et promis que « l’État continuerait de soutenir le projet. » Depuis la décision du tribunal administratif de Toulouse, les partisans de l’autoroute, les élus locaux du Tarn, le futur concessionnaire et les Laboratoires Pierre-Fabre se sont mobilisés contre la décision de la justice administrative.
Le 8 mars, plusieurs milliers de personnes ont ainsi manifesté à Castres et scandé « l'A69, on finit », mettant en avant le fait que deux tiers du budget alloué à cette infrastructure, soit 300 millions d’euros, avaient déjà été investis dans ce projet d’axe routier de 53 km.