Grenoble : L’influenceur algérien « Imad Tintin » jugé pour provocation au terrorisme sur TikTok
Réseaux sociaux•L’influenceur, arrêté en banlieue grenobloise le 3 janvier, risque jusqu’à sept ans de prison20 Minutes avec AFP
Le tribunal correctionnel de Grenoble doit juger l’influenceur algérien « Imad Tintin » ce mercredi. Celui-ci est poursuivi pour avoir appelé à commettre des actes terroristes en France sur le réseau social TikTok.
Début janvier, il avait été interpellé pour la mise en ligne de contenus haineux envers la France. Imad Ould Brahim, de son vrai nom, a notamment été mis en cause pour une vidéo qui appelait à « brûler vif, tuer et violer sur le sol français ».
Arrêté le 3 janvier à Échirolles, en banlieue grenobloise, et d’abord jugé en comparution immédiate pour « provocation directe à un acte de terrorisme », l’influenceur de 31 ans avait requis un délai pour préparer sa défense. Il a été placé en détention provisoire en attendant son procès.
L’intéressé est sous Obligation de quitter le territoire (OQTF) et encourt sept ans d’emprisonnement. Il a nié toute visée terroriste dans les faits qui lui sont reprochés lors de sa première comparution.
Deux autres influenceurs jugés les 6 et 18 mars
Un autre Tiktokeur, « Zazou Youssef », a été condamné fin février à Brest à 18 mois de prison ferme assortis d’une interdiction du territoire français pendant dix ans. Il était poursuivi pour avoir appelé à perpétrer des attentats en France et des violences en Algérie.
Jeudi, le tribunal de Montpellier doit se prononcer sur le cas de Boualem Naman, dont l’une des vidéos appelait à « tuer » et « faire souffrir » un manifestant opposé au gouvernement d’Alger. Six mois de prison avec sursis ont été requis à son encontre. Expulsé par la France début janvier, il avait été renvoyé à Paris par l’Algérie.
Enfin, Sofia Benlemmane, suivie par des centaines de milliers de personnes sur TikTok et notamment poursuivie pour un live où elle insultait copieusement en arabe une autre femme en lui lançant « nique ta mère toi et ta France », doit être jugée à Lyon le 18 mars.