Evasion de Mohamed Amra : Une « partie des suspects » des meurtres des agents pénitentiaires arrêtés
ENQUÊTE•Vingt-deux suspects sont toujours en garde à vue en France, quand d’autres ont été arrêtés au Maroc et en Espagne20 Minutes avec AFP
L’enquête sur l’évasion spectaculaire de Mohamed Amra et l’assassinat de deux agents pénitentiaires en mai 2024 à Incarville (Eure) progresse à grands pas. Vingt-deux suspects étaient encore en garde à vue en France mercredi soir, tandis que des arrestations ont également eu lieu au Maroc et en Espagne. Parmi les interpellés figurent certains des auteurs présumés du guet-apens meurtrier, a confirmé la procureure de Paris, Laure Beccuau.
« Une partie des suspects des meurtres des deux convoyeurs ont effectivement fait partie des personnes arrêtées », a-t-elle déclaré sur France 5. Depuis samedi, l’arrestation de Mohamed Amra en Roumanie a permis d’accélérer les investigations. Les suspects actuellement en garde à vue pourraient être présentés aux magistrats instructeurs dès jeudi ou vendredi en vue d’une mise en examen.
Les profils des suspects sont variés
Les profils des interpellés sont variés. « Des gens connus, très connus des services de police et de justice, et d’autres qui le sont moins ou pas », a précisé Laure Beccuau. Elle a mis en lumière l’organisation structurée autour de Mohamed Amra : « On peut considérer qu’autour de lui, Mohamed Amra a su recruter une équipe de fidèles qui ont su recruter des gens avec des spécialisations : vol de véhicules, maquillage, téléphonie… » Selon la magistrate, chacun a joué un rôle clé dans cette évasion minutieusement orchestrée.
Tous nos articles sur l'affaire Mohamed AmraL’enquête a également avancé grâce à des témoignages cruciaux. La procureure a notamment salué un « témoignage particulièrement remarquable » qui, bien que provenant d’un témoin périphérique et non d’un observateur direct de l’attaque, a permis des avancées décisives. Enfin, l’attitude provocatrice de Mohamed Amra devant les caméras en Roumanie a suscité une vive émotion. « Je comprends que les familles aient été choquées », a réagi Laure Beccuau, précisant que son comportement avait changé face aux juges d’instruction français, où il a préféré garder le silence.