Affaire abbé Pierre : « N’oublions pas tout ce qu’il a fait », le défend son ami Bernard Kouchner

Malgré les 33 accusations de viols et d’abus sexuels contre l’abbé Pierre, l’ancien ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner ne souhaite pas remettre en question l’amitié qui le liait à l’homme mort en janvier 2007.

« Je n’ai pas su »

Invité de C l’hebdo sur France 5, ce samedi, il a tenu à défendre son ami et a partagé son scepticisme sur l’affaire. « Sur le plan des accusations et des rapports qui sortent, certaines zones me paraissent ombrées, enfin, pas claires », a-t-il expliqué. Sur BFMTV, le même jour, il a affirmé que l’abbé Pierre n’avait rien d’un « Don Juan » et qu’il n’avait jamais eu écho des faits. « Je n’ai pas su, je n’ai pas dit, je n’ai même pas soupçonné. »

Bernard Kouchner dit ne pas vouloir renier leur relation. « On ne peut pas changer d’avis sur une amitié, sous prétexte que l’homme est mauvais », a-t-il affirmé sur BFMTV. Une position similaire à celle qu’il a tenue sur France 5. Selon lui, les abus ne doivent pas occulter le travail de celui qui fut longtemps la personnalité préférée des Français. « Ça ne suffit pour parler d’un homme comme l’abbé Pierre. N’oublions pas tout ce qu’il a fait. »

« Je ne l’excuse pas »

Plus globalement, l’ancien ministre a également dénoncé l’obligation de chasteté des prêtres tout en réaffirmant qu’elle ne justifie pas les violences sexuelles. « Je ne l’excuse pas, s’est-il importé sur C l’hebdo. Je trouve ça dégueulasse. Bien sûr, que c’est horrible. »

En fin de semaine dernière, le président de la Conférence des évêques de France a fait savoir qu’il avait saisi la justice pour demander l’ouverture d’une enquête sur l’abbé Pierre.