Dix-huit ans de prison pour avoir tué et jeté son bébé dans les toilettes d’un TGV
Infanticide•Âgée de 40 ans à l’époque des faits, cette femme avait accouché dans un TGV entre Lille et Marseille avant de tuer son nouveau-né et de se débarrasser du corps dans les toilettes du train20 Minutes avec AFP
Mercredi, la cour d’assises du Pas-de-Calais a condamné à dix-huit ans de prison une femme accusée d’infanticide. Habitante du Pas-de-Calais, cette femme d’une quarantaine d’années avait accouché dans les toilettes d’un train puis tué et jeté à la poubelle le nouveau-né.
Selon les rapports d’autopsie et d’expertise, cet enfant de sexe masculin était né à terme, « vivant et viable », selon l’ordonnance de mise en accusation de sa mère. Sa mort était due à la fois à une « asphyxie mécanique », à un traumatisme crânien, à une hypothermie et à une absence de soins après la naissance, selon toujours ces mêmes rapports.
Peur que son compagnon ne la quitte
Ni maladie mentale, ni trouble lié à l’usage de substances ni un niveau d’intelligence inférieur à la moyenne n’ont été décelés lors de l’instruction chez cette femme. De son côté, la mère avait déclaré qu’elle avait caché sa grossesse, et même son accouchement à son compagnon, père du bébé, qui avait voyagé avec elle dans le TGV. Elle avait expliqué aux enquêteurs avoir eu peur qu’il ne la quitte si elle avait un enfant avec lui.
Le jury d’assises n’avait pas suivi les réquisitions du ministère public qui, à l’audience, avait réclamé vingt-cinq ans de réclusion criminelle. Néanmoins, l’avocat de la mère, Me Benoît Cousin, a estimé que la peine était « inutilement sévère », car sa cliente « n’est pas dangereuse » et pourrait « se réinsérer » dans la société. Il a plaidé une « histoire de vie extrêmement cabossée » et avancé plusieurs rapports d’expertise ayant montré une « altération du discernement » au moment des faits. Sa cliente compte faire appel.