Paris : Quatre hommes seront jugés à l’été 2025 après une plainte de Brigitte Macron pour un cyberharcèlement sexiste
infox trogneux•Quatre hommes vont être jugés devant le tribunal correctionnel de Paris le 10 juillet 2025 pour « de nombreux propos malveillants portant sur le genre, la sexualité de Brigitte Macron ainsi que la différence d’âge avec son conjoint (Emmanuel Macron) »20 Minutes avec AFP
Brigitte Macron a été leur cible en ligne. Quatre hommes seront jugés le 10 juillet 2025 par le tribunal correctionnel de Paris, soupçonnés d’avoir cyberharcelé de manière sexiste la première dame, Brigitte Macron, qui a déposé plainte en août, a indiqué le parquet de Paris ce jeudi.
Ce procès concernera « de nombreux propos malveillants portant sur le genre, la sexualité de Brigitte Macron ainsi que la différence d’âge avec son conjoint (Emmanuel Macron) selon un angle l’assimilant à la pédophilie », souligne le ministère public.
« Zoé Sagan » à la barre
Parmi les personnes citées à comparaître figure le publicitaire Aurélien Poirson-Atlan, connu et suivi sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de « Zoé Sagan », objet de plusieurs plaintes et souvent présenté comme lié aux sphères complotistes.
« Le 27 août, Brigitte Macron a déposé plainte pour cyberharcèlement, un délit faisant encourir 2 ans d’emprisonnement. Une enquête confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) a été ouverte » pour cyberharcèlement et provocation à commettre une infraction, a précisé le ministère public.
Outre Aurélien Poirson-Atlan, trois autres personnes ont été interpellées mardi et seront jugés le 10 juillet 2025 pour cyberharcèlement, a encore indiqué le parquet : Jean-Luc M. (né en 1960 et demeurant en Saône-et-Loire), Bertrand S. (né en 1969, demeurant à Paris), Jean-Christophe D. (né en 1971, demeurant en Seine-et-Marne) et Aurélien P. (né en 1984, demeurant dans les Bouches-du-Rhône). Le caractère éventuellement sexiste du cyberharcèlement allégué ne constitue pas une circonstance aggravante de celui-ci.
La garde à vue contestée par son avocat Juan Branco
Mercredi, Me Juan Branco, avocat d’Aurélien Poirson-Atlan, avait dénoncé dans un message à l’AFP l’arrestation de son client et le « téléguidage politique désormais évident » du parquet de Paris. « Les infractions de presse ne doivent faire l’objet de contraintes de corps », avait-il ajouté, dénonçant ainsi le placement en garde à vue d’Aurélien Poirson-Atlan.
Parmi les messages objets de ce procès futur, une infox resurgissant régulièrement sur les réseaux sociaux depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n’aurait jamais existé, mais que son frère Jean-Michel aurait pris cette identité après avoir changé de sexe.
Deux femmes, ayant participé devant et derrière le micro à un entretien sur ce sujet diffusé sur YouTube en 2021 et devenu viral, ont déjà été condamnées en septembre à Paris pour diffamation pour avoir propagé ce prétendu « mensonge d’Etat ».
La fausse information avait connu un écho plus important après la vidéo YouTube, s’exportant même à l’international - notamment et encore récemment aux Etats-Unis, où elle est devenue virale à l’extrême droite, en pleine campagne présidentielle.