Elle avait subi une chirurgie de réassignation sexuelle et devait pour cela suivre un traitement hormonal. Mais étant incarcérée à la prison des femmes de Rennes, une femme transgenre en avait été privée. Voilà pourquoi cette ancienne détenue a saisi le tribunal administratif de Rennes le 22 novembre pour faire condamner l’État pour absence de soins.

Lors de l’audience, l’avocate de la plaignante, qui réclamait 150.000 euros, avait rappelé « les souffrances physiques et psychiques » endurées par sa cliente en détention et expliqué que ce traitement prescrit à vie était « absolument indispensable pour modifier et féminiser le corps ».

Dans son délibéré rendu le 6 décembre, le tribunal administratif a débouté la femme transgenre, rapporte Ouest-France. Les juges ont en effet estimé qu’elle n’avait apporté aucune preuve ni pièce médiale permettant de juger de son état de santé et qu’elle avait bénéficié durant sa détention d’une centaine de consultations médicales lui permettant d’avoir accès à son traitement.