procèsEx-rugbymen de Grenoble accusés de viol, la victime entre souvenirs et « black out »

Procès des rugbymen accusés de viol : La victime entre souvenirs de la soirée et « black-out » dans la chambre d'hôtel

procèsAu procès à huis clos des ex-rugbymen de Grenoble accusés d’un viol collectif, la victime a donné lundi sa version de la nuit des faits en 2017, entre souvenirs et « black-out », ont indiqué ses avocats
20 Minutes avec AFP

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C’est avec « sincérité et pudeur » que la jeune femme s’est exprimée ce lundi aux assises à Bordeaux dans le procès qui l’oppose à des ex-rugbymen de Grenoble, accusés d’un viol collectif à son encontre en 2017.

Un procès à huis clos pendant lequel la jeune femme qui avait 20 ans au moment des faits, a donné lundi sa version, entre souvenirs et « black-out », ont indiqué ses avocats. « Elle avait l’émotion que vous pouvez imaginer mais elle a été très digne », a souligné Me Gaessy Gros, son avocate. « Elle a dit la même chose qu’elle a toujours dit, dès le début. » Rappelons que la jeune femme dit avoir été violée dans un hôtel près de Bordeaux alors qu’elle était dans un état second après une soirée très alcoolisée, qui faisait suite à un match de Top 14 entre Grenoble et Bordeaux-Bègles.

« Elle est revenue sur cette soirée, les souvenirs qu’elle en avait, qui sont assez peu nombreux. Le black-out commence à la sortie de discothèque », a poursuivi Me Gros. La victime, qui avait rencontré les joueurs dans un bar et les avait suivis en discothèque, l’alcool coulant à flots, affirme avoir repris ses esprits nue sur un lit d’hôtel, avec une béquille dans le vagin, entourée de deux hommes nus et d’autres habillés. Elle répondra dans l’après-midi aux questions de la défense.

« Pas question de penser que cette jeune femme ment »

Un procès où les mis en cause, l’Irlandais Denis Coulson, le Français Loïck Jammes et le Néo-Zélandais Rory Grice, reconnaissent les relations sexuelles mais plaident le consentement. L’Irlandais Chris Farrell et le Néo-Zélandais Dylan Hayes comparaissent eux pour avoir assisté à la scène, sans intervenir, dans une chambre d’hôtel à Mérignac.

« Pour nous, il n’est absolument pas question de penser que cette jeune femme ment. Elle a un traumatisme, elle se réveille, elle se retrouve dans une chambre d’hôtel avec des rugbymen, nue. On comprend qu’elle soit dans une situation de panique », a déclaré Me Corinne Dreyfus-Schmidt, avocate de Denis Coulson. « Mais le problème, ce n’est pas ce qu’elle ressent, c’est ce que les garçons ont pensé de son comportement », ajoute-t-elle, faisant référence à une vidéo tournée par son client pendant un acte sexuel. Selon elle, la jeune femme s’y montre « active, c’est pas une chiffe molle, elle n’est pas dans un coma éthylique. Son comportement laisse à penser qu’elle était consentante et participative ».