Maine-et-Loire : Sous curatelle renforcée, elle avait tenté de se suicider en mettant le feu à son logement
Détresse psychologique•Son énième tentative de suicide par le feu s’était soldée par l’incendie du bâtiment où elle résidait20 Minutes avec agences
Ce lundi, le tribunal d’Angers (Maine-et-Loire) a jugé une jeune femme à l’origine de l’incendie d’un bâtiment. En 2022, hébergée chez des amis, cette dernière avait en effet tenté de se suicider en s’immolant dans l’appartement, rapportent nos confrères de Ouest-France. Le feu s’était alors répandu aux logements à proximité. L’accusée est suivie en psychiatrie depuis l’âge de sept ans.
La jeune femme, âgée aujourd’hui de 25 ans, avait été accueillie par deux colocataires, qui ne souhaitaient pas la voir dormir dehors. Ils connaissaient son placement sous curatelle renforcée, sa fragilité et ses envies suicidaires auxquelles ils ont assisté. Elle a aussi déjà fui à plusieurs reprises le logement. Le jour des faits, la locataire a donc décidé donc de l’enfermer le temps de partir à une leçon de conduite.
Un suivi socio-judiciaire sur cinq ans
Seule dans l’appartement, et en crise, les idées noires se bousculent dans sa tête. Elle choisit le feu pour mettre fin à ses souffrances. La police réussit à la sauver, mais l’incendie se propage à tout le bâtiment. Les forces de l’ordre apprendront plus tard, que malgré leur sauvetage, la jeune femme est hospitalisée aux services des grands brûlés après avoir réussi à s’immoler une seconde fois.
Le tribunal fait face à une personne d’une grande vulnérabilité. Les expertises la définissent comme borderline, mais sans maladies mentales. La procureure de la république a ainsi demandé un suivi socio-judiciaire. La prévenue devra suivre des soins obligatoires sur une période de cinq ans.