Paris : Un homme accusé de trois viols est remis en liberté à cause d’une erreur administrative
Errement judiciaire•Déjà condamné pour atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans, l’homme accusé de trois viols en 2003, 2005 et 2006 a été relâché après une demande de remise en liberté dont le délai a expiré avant qu’elle soit examinée
R.L.D.
C’est une erreur qui pourrait avoir des conséquences graves. Ce mardi, un homme accusé d’être un violeur en série a été remis en liberté par la chambre de l’instruction en raison d’une erreur administrative de la justice selon une information du Parisien.
Arrêté en Espagne, Karim B., 52 ans, a été incarcéré il y a environ six mois. En 2020, l’homme avait été condamné par la cour d’assises de Paris, et en son absence, à une peine de vingt ans de réclusion criminelle. Condamné à plusieurs reprises, notamment en 2000 pour une atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans, il est soupçonné d’avoir violé trois femmes, en 2003, 2005 et 2006 à Paris selon une source proche de l’affaire.
Le délai pour examiner se demande de remise en liberté expirée
Au mois d’octobre dernier, Karim B. a déposé une demande de remise en liberté auprès du greffe de la maison d’arrêt où il est incarcéré. Une demande qui devait être examinée dans un délai de vingt jours. Un délai qui n’a pas été respecté et entraînant automatiquement sa libération.
Le Parisien précise tout de même que s’il a été relâché, l’individu est assigné à résidence dans un foyer en Essonne et ne peut sortir que de 10 heures à 13 heures dans les communes de Sainte-Geneviève-des-Bois et Saint-Michel-sur-Orge et une interdiction de se rendre à Paris.
Sous bracelet électronique
Sans respect de ces obligations, l’homme sera immédiatement arrêté et incarcéré selon l’avocat général qui précise également que la cour a ordonné qu’il soit placé sous surveillance électronique mobile grâce à un dispositif qui permet de suivre ses déplacements en temps réel.
Durant l’enquête, ce récidiviste n’a jamais été entendu sur le fond. Il a été brièvement interrogé lors de son déferrement. « Et il conteste pour partie les faits qui lui sont reprochés », explique le juge rapporteur.