Que la honte change de camp« Parlez ! N’ayez pas honte ! » explique la victime d’une agression sexuelle lors d’un procès

Nîmes : « Parlez ! N’ayez pas honte ! », explique la victime d’une agression sexuelle lors d’un procès

Que la honte change de campL’ancien entraîneur a été condamné en appel à de la prison ferme, sa victime était venue témoigner pour expliquer que ce n’est pas aux victimes d’avoir honte
La peine prononcée devant le tribunal correctionnel a été confirmée par la cour d'appel.
La peine prononcée devant le tribunal correctionnel a été confirmée par la cour d'appel. - Jérôme Diesnis / Agence Maxele Presse
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

Un ancien entraîneur d’un club de VTT, dans le Gard, a été condamné mercredi à quatre ans de prison, dont une année assortie de sursis, par la cour d’appel de Nîmes. Une peine identique à celle infligée le 2 juillet par le tribunal correctionnel, en première instance. Il était poursuivi pour « agression sexuelle sur mineur par une personne ayant autorité » et « détention d’images à caractère pornographique représentant un mineur ».

Les faits remontent à 2021. Cette année-là, un jeune cycliste de 15 ans avait dénoncé des faits d’agression sexuelle à l’encontre du prévenu, aujourd’hui âgé de 65 ans. Des accusations que l’homme avait reconnues. Dans son ordinateur, les gendarmes avaient également découvert des images à caractère pédopornographiques.

« Il y avait un autre jeune »

La victime, aujourd’hui majeure, a tenu à venir au procès. « Parlez ! N’ayez pas honte ! Ce n’est pas aux victimes mais aux agresseurs d’avoir honte », a-t-il expliqué en marge du procès, à France 3. « Dans le club, il y avait un autre jeune. Il est parti du jour au lendemain. Interrogé par les gendarmes, il n’a rien dit. Les gendarmes et moi-même pensons qu’il s’est passé quelque chose. Si jamais il lit l’article, j’espère qu’il parlera ».

L’avocate du prévenu avait requis un allégement de la peine et l’allongement du sursis probatoire, expliquant « qu’il n’y a eu qu’un seul dérapage ». L’avocat général avait requis une peine similaire qu’en première instance. Il a été entendu.