Ce mardi, un septuagénaire a dû s’expliquer devant le tribunal correctionnel d’Auch (Gers) à propos des courriers qu’il avait envoyés au fisc, rapportent nos confrères de La Dépêche. Une nouvelle taxe a provoqué la colère du retraité, qui n’a pas hésité à comparer l’administration fiscale au régime nazi.

L’histoire commence par la réception de sa taxe foncière. L’accusé découvre alors l’ajout d’une nouvelle taxe « spéciale » de 15 euros, destinée à financer la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse. Ce senior, dont les revenus s’élèvent à 9.000 euros par mois, écrit un premier courrier à l’administration. Sa principale revendication porte sur le sens du mot « spécial ».

Régime nazi et guerre d’Algérie

Le retraité fait référence à des faits historiques en soulignant particulièrement l’utilisation du mot « spécial ». Par exemple, il n’hésite pas à comparer les fonctionnaires aux nazis qui avaient eux aussi des unités de travail « spéciales » : les Sonderkommandos. Il évoque même la guerre d’Algérie et l’usage du napalm, transporté dans des bidons « spéciaux ».

Malgré la violence des propos, un agent du fisc répond au senior par courrier pour lui expliquer les raisons de cette taxe. L’échange aurait pu s’arrêter là, mais le prévenu n’en avait pas fini. Il répond à son tour et termine son second courrier par : « Allez vous faire voir ». Cette fois, ces quelques mots constituent un outrage. Pour cela, le tribunal lui a infligé 1.000 euros d’amende, entièrement assortis de sursis.