Guet-apensIls tabassaient et dépouillaient des hommes appâtés sur le site Coco

Loiret : Ils tabassaient et dépouillaient des hommes appâtés sur le site Coco

Guet-apensNeuf personnes ont été mises en examen pour avoir agressé physiquement et volé huit hommes qui pensaient se rendre à un rendez-vous intime
Le site « Coco », connu sous le nom de Cocoland, est une fois de plus cité dans une affaire de guet-apens crapuleux près de Dunkerque, dan le Nord.
Le site « Coco », connu sous le nom de Cocoland, est une fois de plus cité dans une affaire de guet-apens crapuleux près de Dunkerque, dan le Nord. - Capture d'écran
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Neuf personnes ont été mises en examen pour « extorsion » après avoir violemment agressé des hommes en quête de rendez-vous pour des « relations sexuelles ». Leurs victimes, les suspects les contactaient via le site de rencontres Coco.gg, fermé cet été, a déclaré ce mercredi le parquet de Montargis.

« Huit victimes, à la recherche de rendez-vous intimes, ont subi de violentes agressions physiques à Nogent-sur-Vernisson, dans le Loiret, après avoir échangé avec des individus sur le site Coco.gg », a indiqué le procureur de la République de Montargis, Jean-Cédric Gaux, confirmant une information de la République du Centre.

Mobile plutôt crapuleux qu’homophobe

Selon le parquet, le mode opératoire était toujours le même. Les victimes étaient « agressées très violemment par trois à six personnes cagoulées ». Les agresseurs utilisaient parfois des « objets contondants, comme des barres de fer ». Les faits se déroulaient « la nuit dans des halls d’immeubles ou sur la voie publique ». Ces hommes étaient alors forcés de remettre leurs biens personnels, comme leurs cartes bancaires ou téléphones portables.

« A ce stade de l’enquête, il apparaît que le mobile visé est davantage crapuleux que lié à l’orientation sexuelle », a précisé la même source, indiquant que les victimes cherchaient autant des relations hétérosexuelles qu’homosexuelles, et « qu’aucune injure homophobe n’a été relatée par des victimes ».

L’affaire remonte à janvier 2024, lorsqu’un habitant de la commune a évoqué de possibles agressions auprès des gendarmes, entraînant l’ouverture d’une enquête préliminaire. Au fil des investigations, les enquêteurs sont remontés à deux premiers suspects en avril, mis en examen « pour extorsion » et placés en détention provisoire. Mi-octobre, sept autres mis en cause ont été interpellés, puis mis en examen pour « extorsion en bande organisée ».

Au total, neuf personnes, âgées de 19 à 29 ans, identifiées grâce à leurs téléphones et à la vidéo-surveillance, ont été mises en examen dans cette affaire, dont sept placées en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire ou remis en liberté. Tous nient les faits.