contre le maireGrève de la faim terminée pour un protagoniste de la sextape de Saint-Etienne

Chantage à la sextape à Saint-Etienne : L’un des mis en cause, à l’origine des révélations, arrête sa grève de la faim

contre le maireNouveau rebondissement dans l’affaire du chantage à la sextape à Saint-Etienne. Gilles Rossary-Lenglet a dû arrêter sa grève de la faim pour réclamer la démission du maire, lui aussi mis en examen
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il aura tenu sa grève de la faim cinq jours… Gilles Rossary-Lenglet, l’un des mis en examen dans l’affaire du chantage à la sextape impliquant le maire de Saint-Etienne a arrêté une grève de la faim après avoir été brièvement hospitalisé, « très affaibli » selon des témoins, lundi. Il avait été hospitalisé à cause d’une « crise d’hypoglycémie » liée un « diabète sévère chronique ».

Celui qui avait révélé toute l’affaire à Mediapart en 2022 avait commencé jeudi sa grève de la faim sur la place principale de Saint-Etienne pour alerter le Premier ministre face au maire, toujours en place, malgré sa mise en examen pour « chantage », « participation à une association de malfaiteurs » et « détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique ». Dans une lettre ouverte au Premier ministre Michel Barnier, il lui demandait de « révoquer » le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau (ex-LR), et la tenue d’élections anticipées.

« Une prise de conscience » et un « sursaut moral »

En entamant sa grève de la faim, il espérait « déclencher une prise de conscience, un sursaut moral et permettre une sortie de crise », avait-il déclaré à l’AFP. « Je le fais par conviction et parce que j’ai une responsabilité dans le chaos que traversent cette ville et sa métropole depuis deux ans », avait-il ajouté.

Il est lui-même mis en examen dans cette affaire de chantage exercé à partir d’une vidéo où l’on voit l’ancien 1er adjoint centriste Gilles Artigues se faire masser par un escort-boy, tournée dans une chambre d’hôtel parisien en janvier 2015.

Exclu du parti Les Républicains et vilipendé par ses opposants, Gaël Perdriau a toujours clamé son innocence et dit qu’il ne démissionnerait pas de la mairie.

Sept autres personnes mises en examen

Sept autres personnes sont mises en examen dans ce dossier, parmi lesquelles l’ex-directeur de cabinet du maire Pierre Gauttieri, et l’ex-adjoint à l’éducation, Samy Kefi-Jérôme, ex-compagnon de Gilles Rossary-Lenglet. Les révélations, suivies de l’ouverture d’une information judiciaire en septembre 2022, ont fortement secoué la municipalité stéphanoise, dont une partie des élus de la majorité a démissionné ou bien est passée à l’opposition.

Les investigations sont terminées depuis le 9 octobre et le juge lyonnais, Nicolas Chareyre, a adressé un « avis de fin d’information » à l’ensemble des personnes mises en cause ainsi qu’aux parties civiles.