enquête en coursEn grève de la faim dans l’affaire du chantage à la sextape à Saint-Etienne

Chantage à la sextape à Saint-Etienne : Un des protagonistes en grève de la faim pour obtenir le départ de Perdriau

enquête en coursL’un des mis en examen dans l’affaire a adressé une lettre ouverte au Premier ministre pour lui demander la révocation de Gaël Perdriau et l’organisation d’élections anticipées
Gaël Perdriau est toujours maire de Saint-Etienne, malgré sa mise en examen.
Gaël Perdriau est toujours maire de Saint-Etienne, malgré sa mise en examen. - Bony/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’affaire secoue la ville depuis août 2022. Malgré sa mise en examen pour « chantage », « participation à une association de malfaiteurs » et « détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique », Gaël Perdriau est toujours maire de Saint-Etienne. Ce qui pousse un autre protagoniste de l’affaire à entamer une grève de la faim, un « geste de désespoir », afin de réclamer sa révocation.

Gilles Rossary-Lenglet a adressé une lettre ouverte à Michel Barnier pour expliquer sa démarche et lui réclamer l’organisation d’élections anticipées. Il s’est installé ce jeudi en milieu de matinée sur la place principale de Saint-Etienne, aux grilles de laquelle il a accroché deux panneaux portant la mention « Grève de la faim ».

Il espère ainsi « déclencher une prise de conscience, un sursaut moral et permettre une sortie de crise ». Gilles Rossary-Lenglet est lui-même mis en examen dans cette affaire de chantage exercé contre Gilles Artigues. « Je n’ai rien à gagner à faire cela » a-t-il assuré. « Je le fais par conviction et parce que j’ai une responsabilité dans le chaos que traversent cette ville et sa métropole depuis deux ans. »

Huit personnes mises en examen

Sept autres personnes sont mises en examen dans ce dossier, parmi lesquelles l’ex-directeur de cabinet du maire, Pierre Gauttieri, l’ex-adjoint à l’éducation, Samy Kefi-Jérôme, et son ex-compagnon, Gilles Rossary-Lenglet.

Ces révélations, suivies de l’ouverture d’une information judiciaire en septembre 2022, ont fortement secoué la municipalité stéphanoise, dont une partie des élus de la majorité ont démissionné ou bien sont passés à l’opposition.

Les investigations sont terminées depuis le 9 octobre dernier, et le juge lyonnais Nicolas Chareyre a adressé un « avis de fin d’information » à l’ensemble des personnes mises en cause ainsi qu’aux parties civiles.