Côte-d’Or : Trois individus jugés pour traite d’êtres humains pendant les vendanges
dignité humaine•Malgré leur défense, les trois accusés ont dû faire face à leurs responsabilités20 Minutes avec agences
Ce mercredi, le tribunal de Dijon (Côte-d’Or) a ouvert un procès pour traite d’êtres humains, rapporte nos confrères de France Bleu. Trois personnes du milieu viticole étaient présentes à la barre pour s’expliquer sur les faits, notamment sur les conditions indignes d’hébergement imposées aux vendangeurs saisonniers.
L’histoire remonte à l’année dernière. Les gendarmes découvrent un campement sauvage dans un champ près de Meursault. Sur place, 60 personnes d’origine roumaine vivent dans des tentes sans eau courante ni électricité. Une poignée d’entre eux avoue ne pas avoir de contrat de travail et ne pas avoir été payée.
L’hébergement des saisonniers devenu trop cher
Un intermédiaire roumain et un couple à la tête d’une société de prestataires d’ouvriers agricoles sont responsables de ces vendangeurs. Chacun se renvoie la balle, affirmant ne pas avoir été au courant des conditions de vie de ces hommes et femmes. Pour leur avocate, la faute revient aux grands absents du jour : les domaines viticoles eux-mêmes, qui n’assurent plus l’hébergement, car cela est devenu trop onéreux.
Malgré le plaidoyer de la défense, le parquet requiert pour l’intermédiaire 15 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende. Les entrepreneurs risquent une interdiction d’exercer durant cinq ans, une amende de 20.000 euros, ainsi qu’une peine de prison avec sursis. La décision sera rendue le 20 novembre prochain.