ASSISESCinq jeunes jugés pour avoir tabassé à mort un musicien près de Rennes

Rennes : Cinq jeunes jugés pour avoir tabassé à mort un musicien en pleine rue

ASSISESBien connu dans le milieu culturel rennais, Wilhem Houssin avait été sauvagement agressé le 21 juillet 2021 dans le quartier de La Morinais à Saint-Jacques-de-la-Lande
Agé de 49 ans, Wilhem Houssin était décédé des suites de ses blessures après avoir été sauvagement agressé en pleine rue le 21 juillet 2021 à Saint-Jacques-de-la-Lande, au sud de Rennes.
Agé de 49 ans, Wilhem Houssin était décédé des suites de ses blessures après avoir été sauvagement agressé en pleine rue le 21 juillet 2021 à Saint-Jacques-de-la-Lande, au sud de Rennes.  - J. Gicquel / 20 Minutes
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • Cinq jeunes comparaissent à partir de ce jeudi devant la cour d’assises des mineurs à Rennes pour meurtre.
  • Le 21 juillet 2021, Wilhem Houssin, un musicien de 49 ans, avait été battu à mort en pleine rue à Saint-Jacques-de-la-Lande au sud de Rennes.
  • A l’époque, la maire de la commune avait assuré que c’étaient les jeunes qui tenaient le point de deal où s’était déroulé le drame qui avaient commis l’agression.

C’était il y a un peu plus de trois ans, en plein cœur de l’été. Le 21 juillet 2021, un drame atroce s’était noué dans le quartier de la Morinais à Saint-Jacques-de-la-Lande, au sud de Rennes. En plein après-midi, alors qu’il accompagnait une amie pour une visite d’appartement, Wilhem Houssin avait été sauvagement roué de coups par plusieurs jeunes en pleine rue pour un motif encore flou. Trois jours plus tard, ce musicien de 49 ans, bien connu dans le milieu culturel rennais, décédait des suites de ses blessures.

Après ce meurtre brutal, deux marches blanches réunissant plusieurs centaines de personnes avaient été organisées pour saluer la mémoire de ce père de jumeaux. Ses agresseurs présumés, au nombre de cinq, seront jugés à partir de ce jeudi devant la cour d’assises des mineurs d’Ille-et-Vilaine à Rennes. Ils étaient à l’époque des faits âgés de 17 à 21 ans, habitués de ce quartier où le trafic de stupéfiants est ancré depuis plusieurs années.

Un meurtre juste à côté d’un point de deal

Marie Ducamin, la maire de Saint-Jacques-de-la-Lande que nous avions rencontrée à l’époque, n’y était d’ailleurs pas allée par quatre chemins. « Ce sont clairement les jeunes qui tiennent le point de deal qui ont commis cette agression », avait assuré l’élue socialiste, dont le bureau donne juste en face. Si le drame avait choqué tous les habitants, il n’avait semble-t-il pas trop perturbé les affaires. « Même après l’agression et les interpellations, le point de deal n’a jamais cessé de fonctionner », racontait la maire.

Rapidement interpellés, les cinq suspects, dont deux mineurs, sont « tous connus de l’institution judiciaire à des degrés divers », selon le parquet. Lors de leurs auditions, « deux ont pu reconnaître des violences légères sur la victime, deux ont contesté avoir été présents au moment des faits et le dernier disait avoir été présent mais sans avoir participé à ceux-ci », avait précisé à l’époque Philippe Astruc, ancien procureur de la République. Le procès doit se tenir jusqu’au 25 octobre.