Le procès en appel de Nadine Oliveira, la conductrice du car scolaire impliqué dans l’accident de Millas en décembre 2017, a été interrompu mercredi après qu’elle a fait un malaise en pleine audience. Avant cela, elle a réitéré sa défense en affirmant que « les barrières étaient ouvertes » au moment de la collision avec un TER, une version qui a provoqué des réactions de frustration parmi les parties civiles.

A la reprise des débats mercredi après-midi, le président de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a annoncé que l’audience reprendrait jeudi. Au passage il a requis une expertise psychiatrique de Nadine Oliveira afin de déterminer sa capacité ou non à assister à la suite de son procès.

« Pas commis de faute »

Après avoir éclaté en sanglots et refusé de présenter des excuses aux familles des victimes, Nadine Oliveira a soutenu qu’elle n’avait « pas commis de faute ». Lors du premier procès, tenu à Marseille en novembre 2022, la prévenue avait déjà été hospitalisée après plusieurs jours d’audience, et ses avocats avaient alors pu la représenter. Cette fois-ci, cette option n’est pas permise.

Condamnée en première instance à cinq ans de prison, dont quatre avec sursis, pour homicides et blessures involontaires, Nadine Oliveira suit aujourd’hui un traitement psychiatrique et est sous médicaments. Me Louis Fagniez, l’un des avocats de la prévenue, avait assuré avant l’ouverture des débats que sa cliente « n’a jamais manifesté la volonté de ne pas participer à son procès ». « Nadine Oliveira est là pour faire face à ses responsabilités », avait-il insisté.