ProcèsLe maire de Cholet jugé en 2025 pour le drame du feu d’artifice

Drame du feu d’artifice de Cholet : Le maire Gilles Bourdouleix sera jugé pour homicides involontaires en 2025

ProcèsUn garçon de sept ans et sa grande sœur avaient été tués à Cholet par des projectiles lors du spectacle du 14-Juillet, en 2022. Plusieurs personnes, dont le maire et l’artificier, comparaîtront devant le tribunal en février prochain
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Près de trois ans après le drame, il y aura un procès. Le maire de Cholet (Maine-et-Loire) comparaîtra en février 2025 devant le tribunal correctionnel d’Angers pour blessures et homicides involontaires. Gilles Bourdouleix sera jugé après la mort d’une jeune femme et de son petit frère lors du feu d’artifice du 14 juillet 2022, a annoncé le parquet d’Angers mercredi.

L’artificier principal et son employeur la société HTP, ainsi que l’association Cholet Evènement seront jugés en même temps que lui et pour les mêmes faits, lors d’un procès qui se tiendra du 24 au 28 février prochains.

Manquement à ses obligations

Le soir du drame, un garçon de sept ans et sa sœur de 24 ans avaient été tués par plusieurs projectiles tombés au milieu d’un groupe de spectateurs à quelques dizaines de mètres du pas de tir, dans un parc de Cholet normalement interdit au public. Leur mère, leur père et le compagnon de la jeune femme avaient été gravement blessés. Douze autres personnes avaient subi des blessures plus légères. Une enquête pour homicides et blessures involontaires avait été ouverte suite à ce drame.

Il est reproché au maire de Cholet « d’avoir manqué à ses obligations en déléguant à une association l’organisation du feu d’artifice, en négligeant d’examiner avec les organisateurs les questions de sécurité […] et en n’imposant pas la mise en place de barrières de sécurité » afin d’assurer « le respect de la zone de sécurité à l’intérieur de laquelle aucun public ne devait se trouver », a précisé le procureur de la République d’Angers Éric Bouillard, dans son communiqué de presse.

Zone de sécurité

L’artificier et son employeur sont poursuivis pour « avoir tiré un feu d’artifice alors que des personnes se trouvaient dans une zone interdite au public et d’avoir utilisé du matériel inadapté ou en mauvais état ».

Enfin, l’association Cholet Evènement est visée pour « n’avoir pas mis en place un dispositif visant à assurer le respect de la zone de sécurité à l’intérieur de laquelle aucun public ne devait se trouver et de ne pas avoir attiré suffisamment l’attention du maire de Cholet sur les prérogatives à mettre en œuvre », indique le magistrat.