Polynésie : Quatre policiers mis en examen pour avoir frappé un homme en fauteuil roulant
violences•Sur une vidéo filmée samedi à Tahiti, on peut voir quatre policiers qui entourent un homme en fauteuil roulant et le violentent. Ils ont été depuis placés en garde à vue20 Minutes avec AFP
Les images vidéo, même si elles ne sont pas contextualisées, sont accablantes pour des policiers à Tahiti. Filmées dans la nuit de vendredi depuis le balcon d’un immeuble, on y voit quatre policiers qui entourent un homme en fauteuil roulant. Puis l’un des agents soulève le fauteuil et fait tomber l’homme à terre. Ce dernier parvient à s’asseoir au sol, mais le même policier lui assène un puissant crochet au visage, et l’homme tombe de nouveau.
A aucun moment, la personne handicapée ne manifeste de signe d’agressivité. La vidéo qui dure plus de quarante-neuf secondes a été filmée dans le quartier Estall de Papeete, une zone défavorisée de Tahiti.
Bruno Retailleau demande la plus grande fermeté
Depuis, les quatre policiers ont été suspendus et placés en garde à vue selon une annonce faite samedi à Papeete par le haut-commissaire de la République en Polynésie française et la procureure. « Le haut-commissaire a décidé de la suspension administrative immédiate des quatre agents impliqués, dans l’attente des résultats de l’enquête interne ouverte par la Direction territoriale de la police nationale », a indiqué dans un communiqué le Haut-Commissariat qui représente la France dans cette collectivité ultramarine autonome dont la sécurité reste assurée par l’Etat. « Il faut respecter la présomption d’innocence, mais tout le monde a vu la vidéo », a souligné la procureure de la République en Polynésie française, Solène Belaouar.
« Je ne sais pas ce qui a précédé la vidéo, mais ça ne peut de toute façon pas justifier ces actes », a précisé la procureure, qui a ouvert une enquête pour violence volontaire en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique sur personne vulnérable. La victime sera bientôt entendue.
« Si les faits sont avérés, ils devront être punis sévèrement », a réagi sur X le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. « Je serai un soutien à toute épreuve de nos forces de l’ordre, mais j’attends d’eux la plus grande exemplarité », a-t-il ajouté.
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