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Une mamie jugée aux Assises pour avoir tenté de tuer ses petits-enfants

Landes : Une grand-mère jugée aux Assises pour avoir tenté de tuer ses petits-enfants et son compagnon

procèsLa sexagénaire est suspectée d’avoir, en avril 2021, drogué ses deux petits-enfants, âgés alors de 10 et 11 ans, ainsi que son compagnon, avant de mettre le feu à la maison, située dans les Landes. Elle est jugée à partir de ce lundi à Mont-de-Marsan
Elsa Provenzano

E.P.

L'essentiel

  • Une femme de 63 ans est jugée aux Assises de Mont-de-Marsan pour avoir tenté d’assassiner ses deux petits-enfants de 10 et 11 ans et son compagnon de 59 ans en leur administrant un tranquillisant et en mettant le feu à la maison. Tous ont été sauvés in extremis par les pompiers.
  • Plusieurs éléments ont alerté les enquêteurs, comme sa prescription inhabituelle de tranquillisants et le virement de 9.000 euros à la mère des enfants juste avant l’incendie.
  • Lors des interrogatoires, l’accusée nie toute préméditation et invoque un « coup de folie », bien qu’elle n’éprouve pas d’empathie envers ses petits-enfants et prétend ne pas se souvenir de cette soirée.

A 63 ans, une grand-mère est jugée devant les Assises de Mont-de-Marsan, dans les Landes, à partir de ce lundi, pour avoir tenté d’assassiner ses deux petits enfants, alors âgés de 10 et 11 ans et son compagnon, âgé alors de 59 ans, dans la nuit du 14 au 15 avril 2021. Elle leur a administré à leur insu un tranquillisant, mélangé à la soupe du soir, avant de mettre le feu au pavillon dans lequel elle les accueillait à Habas, dans les Landes.

Tous les occupants ont pu être sauvés « in extremis », y compris la grand-mère, par les pompiers, rappelle France Bleu Gascogne. La sexagénaire aurait reconnu les faits au cours de l’enquête sans pour autant livrer des explications à son geste.

Un virement de 9.000 euros à la maman des enfants

Plusieurs éléments ont alerté les enquêteurs comme le fait qu’elle se soit fait prescrire le tranquillisant (Temesta) auprès d’un remplaçant qui n’est pas son médecin traitant et, le virement de 9.000 euros effectué sur le compte de la mère des enfants, quelques minutes avant que l’alarme anti-incendie ne se déclenche. Celle-ci aurait fonctionné sur batterie, après avoir été désactivée, permettant l’intervention des pompiers.

Lors des interrogatoires, l’accusée nie toute préparation, invoquant un « coup de folie ». Si elle assure adorer ses petits enfants, elle n’éprouve pas d’empathie à leur égard, après cette soirée où ils ont failli perdre la vie, selon un psychiatre qui l’a examinée.

Elle évoque aussi l’absence de souvenirs de cette soirée, tandis que ceux de la veille sont très clairs. Reste à savoir si elle livrera davantage d’explications lors de son procès, qui devrait durer toute la semaine.