Trois ans de prison ferme pour un jet de soude caustique sur sa compagne

Gironde : Trois ans de prison ferme pour un jet de soude caustique sur sa compagne

violenceLa femme s’est présentée à l’audience avec un turban rouge lui dissimulant une partie du crâne, ayant subi notamment une perte de cheveux « dissous » par le produit
20 Minutes avec AFP

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Un quadragénaire poursuivi pour avoir jeté de la soude caustique au visage de sa compagne après une dispute a été condamné jeudi à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, par le tribunal correctionnel de Libourne (Gironde), a annoncé le parquet.

Le prévenu, écroué mercredi et jugé en comparution immédiate, a été maintenu en détention. Son sursis probatoire est assorti d’une obligation de soins et d’une obligation d’indemniser la victime, qui a subi plus de huit jours d’ITT.

Les faits se sont produits dimanche dernier dans un village proche de Libourne, au domicile de la victime, en couple depuis un an avec cet homme âgé de 40 ans, dans un contexte « alcoolisé ». Cette femme, qui s’est présentée à l’audience avec un turban rouge lui dissimulant une partie du crâne, a subi notamment une perte de cheveux « dissous » par le produit, selon le président du tribunal.

« Il a pété un plomb »

« J’ai très mal et j’ai très peur », a-t-elle déclaré à l’audience. « Il a pété un plomb. » Selon son récit, qui diffère de celui de son conjoint, celui-ci lui aurait lancé au visage le produit ménager, préparé en dissolvant avec des cristaux pour déboucher un évier. L’hydroxyde de sodium (NaOH), également appelé soude caustique, est un produit chimique qui présente des risques de corrosion cutanée ou d’irritation de la peau, ainsi que de lésions oculaires. « Elle ne savait pas ce que c’était, c’est moi qui l’ai préparé », a de son côté assuré le prévenu, jogging noir et barbe bien taillée, décrivant une escalade de jets de projectiles entre eux.

« J’ai reçu un verre d’eau, j’ai jeté un œuf. J’ai reçu un verre de vinaigre et elle s’est approchée avec un verre de produit [la soude]. J’ai lancé ma main pour dégager le verre », a-t-il allégué, plaidant une aspersion accidentelle. Leurs enfants respectifs ont témoigné de querelles récurrentes au sein du couple.

Le prévenu a en outre été condamné à une interdiction de contact avec la victime pendant trois ans et une interdiction de port d’arme pendant trois ans, ainsi qu’au retrait de l’autorité parentale concernant son fils âgé de 17 ans.