Le président de la communauté d’agglomération de Nîmes, Franck Proust (LR), a été relaxé par la cour d’appel de Montpellier. L’affaire avait débuté en 2006. La justice lui reprochait d’avoir favorisé un opérateur immobilier, en contrepartie de l’utilisation d’un local de campagne, en 2001. Il était alors président de la Senim, la société d’économie mixte chargée de l’aménagement urbain de la préfecture du Gard.

Poursuivi pour trafic d’influence, Franck Proust avait été condamné par la cour d’appel de Nîmes en 2022 à douze mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité. Un coup dur, pour celui qui est fortement pressenti pour être adoubé par l’actuel maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, pour lui succéder.

« C’est la fin d’un cauchemar »

Âgé de près de 80 ans en 2026, Jean-Paul Fournier vit certainement son dernier mandat à la tête de la préfecture du Gard. « Je me réjouis de la décision de la cour d’appel de Montpellier confirmant la relaxe de Franck Proust, un homme qui est aussi un ami », a réagi le maire de Nîmes.

Ce jugement avait été annulé par la Cour de cassation en 2023 pour un vice de droit. La cour d’appel a cette fois confirmé la relaxe sur la forme et sur le fond. « Il ne résulte pas de la procédure et des débats des éléments permettant d’établir que Franck Proust est intervenu aux fins de favoriser Jean-Luc Colonna d'Istria », soulignent les magistrats. « C’est la fin d’un cauchemar de vingt ans, c’est un soulagement », a expliqué Franck Proust.