«Je n’avais même pas de quoi acheter des baskets à mon fils pour la rentrée, alors j’ai fini par accepter de recommencer. » Pour ce père de 49 ans, le trafic de tabac de contrebande auquel il se livrait pour des commanditaires servait à survivre. Il a été pris avec 500 cartouches dans son véhicule, mercredi, lors d’un contrôle routier sur l’autoroute A1.

Le lendemain, il était condamné à douze mois de prison, dont huit avec sursis probatoire assorti d’une obligation de travailler. Un aménagement de peine sous bracelet électronique a été également prononcé par le tribunal de Senlis, dans l’Oise, rapporte Le Parisien.

« Besoin d’argent »

Pour se défendre, le quadragénaire a évoqué sa situation de famille. Veuf et sans emploi, il touche le RSA et une centaine d’euros par mois pour élever son fils de 16 ans. Dans cette affaire, il assure avoir joué la mule pour transporter la marchandise illicite car il avait « besoin d’argent ». Et ce, malgré les trajets « BlaBlacar » qu’il réalise régulièrement entre Paris et la banlieue avec sa voiture.

Devant le tribunal, il assure encore que ce transport de tabac pour une valeur de 62.000 euros, entre Cambrai, dans le Nord, et Meaux, en Seine-et-Marne, lui a rapporté 350 euros. Sauf que le prévenu était en situation de récidive. Un mois plus tôt, il avait déjà écopé de huit mois de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende pour des faits similaires.