TravailIl porte plainte contre la société de production des « Reines du shopping »

La société de production derrière les « Reines du shopping » visée par une plainte d’un ancien salarié

TravailLe salarié reproche à la société d’avoir déguisé un emploi à temps complet en contrat d’intermittent et de ne pas avoir déclaré ses heures supplémentaires aux Prud’hommes
La société est chargée de la production de l'émission « Mask Singer » sur TF1 et de certains reportages pour « Zone interdite » ou encore « Complément d’enquêtes » (illustration).
La société est chargée de la production de l'émission « Mask Singer » sur TF1 et de certains reportages pour « Zone interdite » ou encore « Complément d’enquêtes » (illustration).  - TechLine / Pixabay
20 Minutes avec agence

20 Minutes avec agence

La société de production parisienne Hervé Hubert, chargée de l’émission « Mask Singer » sur TF1 et de certains reportages pour « Zone interdite » ou encore « Complément d’enquêtes », est visée depuis le 14 mai par une plainte pour « tentative d’escroquerie au jugement ». Comme le rapporte Le Parisien ce jeudi, elle a été déposée par un ancien salarié de 48 ans, qui reproche à la société d’avoir fourni de faux documents aux Prud’hommes afin d’éviter de lui payer ses heures supplémentaires dans le cadre du statut d’intermittent.

En tant qu’administrateur de production, l’homme était chargé des éléments comptables et sociaux de projets audiovisuels. De 2013 à 2021, il est embauché comme intermittent en CDDU (contrat à durée déterminée d’usage) chez Hervé Hubert pour s’occuper de l’adaptation des « Reines du shopping » pour M6. Au total, treize à dix-sept semaines de travail pour une semaine de diffusion, un rythme qui mobilise l’équipe pendant dix à douze mois chaque année. Un premier burn-out survient dans l’effectif dès novembre 2013.

Un manque à gagner de 90.000 euros

Ce rythme soutenu aurait dû, selon le plaignant et son avocat, justifier la signature d’un CDI, le quadragénaire travaillant à temps plein pour la société. De plus, contrairement à d’autres employés, le quadragénaire n’a été que très peu augmenté durant cette période et déplore une « discrimination salariale ». Il a donc décidé de s’en aller en 2021.

« J’avais douze mois d’indemnité, à 50 % de ce que je gagnais », a-t-il déclaré. C’est ce qui l’a poussé à saisir les Prud’hommes. Mais la société aurait déclaré huit heures de travail quotidien à la juridiction, en omettant l’intégralité de ses heures supplémentaires. Selon lui, le manque à gagner, sur une période allant d’août 2013 à décembre 2021, serait de 90.000 euros.

Une plainte au parquet de Paris

Pour son avocat, il s’agirait d’une « tentative d’escroquerie au jugement », la société Hervé Hubert ayant présenté de faux documents. Une plainte a donc été déposée auprès du parquet de Paris. Contactée par nos confrères, la société s’est dite surprise. « Le sentiment que nous avons, c’est qu’il souhaite récupérer des sous pour maintenir sa boîte à flot », a déclaré l’avocat de la compagnie.