Oise : Deux mineurs suspectés de dépouiller leurs rencards appâtés sur Coco et Grindr
Enquête•Les deux adolescents sont suspectés de six agressions et d’extorsion en bande organisée au préjudice de victimes âgées de 23 à 61 ans20 Minutes avec AFP
Deux mineurs de 15 et 16 ans sont suspectés d’agressions lors de rencontres organisées via les sites Coco et Grindr dans le secteur de Compiègne, dans l’Oise. Ils ont été mis en examen pour « extorsions en bande organisée » et placés en détention provisoire, a indiqué ce jeudi le procureur de Senlis.
Sans antécédents judiciaires, ils ont été placés en garde à vue, mardi, à la suite d’une enquête portant « sur six agressions recensées sur le secteur de Compiègne, au cours des mois de mai et juin », indique le procureur de la République de Senlis Loïc Abrial dans un communiqué.
« Un mode opératoire quasiment identique »
Ces agressions étaient survenues « dans le cadre de rencontres initiées via les sites ''Coco.gg'' ou ''Grindr'' et au préjudice de victimes âgées de 23 à 61 ans », ajoute le magistrat.
Selon le parquet, ces faits ont été « perpétrés selon un mode opératoire quasiment identique à chaque fois, en forêt, le soir ». « Plusieurs individus au visage dissimulé conduisaient les agresseurs à se faire remettre par les victimes des objets de valeur », ajoute le procureur, qui souligne que « certaines agressions paraissaient en lien avec l’orientation homosexuelle des victimes ».
Au cours de sa garde à vue, l’un des mineurs a reconnu avoir été présent lors de quatre agressions, sans y participer. L’autre a affirmé avoir « assisté à un seul fait, en filmant uniquement la scène », poursuit le procureur.
Il indique avoir ouvert mercredi une information judiciaire des chefs « d’extorsions en bande organisée, certaines ayant été commises avec arme, ou à raison du sexe, de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre ». Les deux mineurs mis en examen ont été placés en détention provisoire dans des établissements pour mineurs.
Les derniers faits-diversLes investigations vont se poursuivre « afin d’identifier les autres co-auteurs ou complices et de recenser potentiellement d’autres faits identiques » survenus dans l’Oise, ajoute le magistrat.