RadicalisationLe premier auteur d’un attentat djihadiste en prison déchu de sa nationalité

Bilal Taghi, auteur d’un attentat en prison au nom de Daesh, déchu de sa nationalité française

RadicalisationLe 4 septembre 2016, l’homme avait tenté d’assassiner avec un couteau artisanal deux surveillants de la prison d’Osny au nom du groupe Etat islamique
Un croquis d'audience montre Bilal Taghi qui  comparaît pour « tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité public en relation avec une entreprise terroriste ».
Un croquis d'audience montre Bilal Taghi qui comparaît pour « tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité public en relation avec une entreprise terroriste ». - B. Peyrucq / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Bilal Taghi n’est plus Français. L’auteur du premier attentat djihadiste en détention en France, condamné en 2019 à 28 ans de réclusion pour avoir tenté d’assassiner deux surveillants de la prison d’Osny (Val-d’Oise), a été déchu de la nationalité française, selon un décret paru au Journal officiel ce mercredi.

« Par décret en date du 5 août 2024, sur l’avis conforme du Conseil d’Etat, est déchu de la nationalité française : Bilal Taghi », indique le décret. Le 4 septembre 2016, cet homme de 32 ans, également de nationalité marocaine, avait tenté d’assassiner avec un couteau artisanal deux surveillants de la prison d’Osny au nom du groupe Etat islamique (EI), alors qu’il purgeait une peine de cinq ans de détention après un départ avorté pour la Syrie.

Un attentat dans une unité de déradicalisation

Le natif des Ardennes, qui avait 24 ans au moment des faits, avait tout de suite reconnu avoir voulu tuer un représentant de l’Etat français au nom de Daech et dit qu’il recommencerait s’il en avait « l’occasion », avant d’assurer avoir renoncé à l’idéologie mortifère du groupe EI pendant son procès.

Cette attaque, menée au cœur même d’une « unité dédiée » à la déradicalisation, avait traumatisé l’administration pénitentiaire et conduit à modifier la gestion des détenus radicalisés en prison. Elle avait notamment précipité la fin des unités dédiées, et la mise en place de « quartiers d’évaluation de la radicalisation » (QER), destinés à identifier les signaux faibles et forts de radicalisation. On en compte aujourd’hui six en France.