Affaire PPDA : Ouverture de cinq nouvelles enquêtes pour viols

Article mis à jour le 31 juillet, 14h40, après l'annonce par l'avocate des plaignantes, Corinne Herrmann, qu'elle avait demandé la saisine du pôle « cold case » du tribunal de Nanterre.

Un nouvel espoir d’obtenir la justice s’est ouvert pour cinq plaignantes qui accusent Patrick Poivre d'Arvor de viols. Leurs premières plaintes avaient été classées sans suite par le parquet pour prescription, sauf que leur avocate, Corinne Herrmann, fait valoir le principe de sérialité. « Dans cette affaire, ce qui est important est cette cascade de faits reliés entre eux par un même mode opératoire et un même auteur présumé », explique-t-elle à Libération qui révèle l’information.

Cinq nouvelles instructions ont alors été ouvertes pour viols et viols aggravés. « Cinq constitutions de parties civiles […] ont bien été enregistrées mi-juin 2024 et fait l’objet de réquisitions de saisine d’un juge d’instruction par le parquet de Nanterre en date du 4 juillet dernier », a dévoilé le parquet mardi au quotidien.

Une mise en examen

« PPDA est présumé innocent, mais les faits dénoncés se suivent de telle manière que chacun interrompt le cours de la prescription pour le fait précédent », développe encore l’avocate déterminée à obtenir réparation pour ses clientes. Me Herrmann a aussi annoncé avoir demandé que soit saisi le pôle des crimes sériels ou non élucidés du tribunal de Nanterre. « On est devant des “cold cases” parce que l'affaire la plus ancienne que je traite, elle est de 1985 et la plus récente pour l'instant de 1997 », a-t-elle argué.

L’ancien animateur de TF1 est mis en examen pour un viol dénoncé par Florence Porcel et visé par une instruction judiciaire pour des faits de viols et d’agressions sexuelles dénoncés par trois autres femmes. Au total, ce sont plus de 20 femmes qui accusent l’ancien présentateur du JT de TF1 de viols, d’agression ou de harcèlement sexuel.