médiasSérie de plaintes à Paris après des menaces de mort contre des journalistes

Paris : Après des menaces de mort contre des journalistes, une série de plaintes déposées

médiasIl y a quelques mois, le site d’ultradroite « Réseau Libre » avait publié une liste de journalistes « candidats à la balle dans la nuque »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Des dizaines de plaintes ont été déposées par des journalistes et associations auprès de la procureure de Paris, après des menaces de mort proférées sur le site d’ultradroite « Réseau Libre », hébergé en Russie, a-t-on appris mardi des plaignants.

Quelque 180 journalistes, élus et syndicalistes avaient signé en octobre une tribune dans L’Humanité demandant au gouvernement de « protéger, dans tous les médias, le libre exercice de leur mission », à l’occasion des Etats généraux de l’information. Peu après, « Réseau Libre » publiait « la liste des candidats à la balle dans la nuque », contenant les noms des signataires.

Une quarantaine de plaintes ont déjà été déposées

Ces menaces ont refait surface ces derniers jours, avec un appel sur le même site à « éliminer » des avocats auteurs d’une tribune contre le Rassemblement national entre les deux tours des élections législatives anticipées. Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur ces menaces.

Concernant les 180 signataires dans L’Humanité, une quarantaine de plaintes ont déjà été déposées et une trentaine devaient l’être cette semaine, selon un communiqué commun SNJ-CGT-CFDT-FO.

Un site hébergé en Russie, « rendant impossible une coopération judiciaire »

Ces syndicats de journalistes, ainsi que les Fédérations internationale (FIJ) et européenne (FEJ) des journalistes ont demandé « que ces faits ne restent pas impunis ». « Ces brutes de pacotille contribuent à hystériser le débat public, bien cachées derrière un ordinateur », dénoncent-ils. L’ONG Reporters sans frontières a également déposé plainte, comme plusieurs collectifs et réseaux de professionnels de l’information, dont Forbidden Stories.

« Réseau libre » est hébergé en Russie, « rendant de facto impossible toute coopération judiciaire pour identifier l’auteur des faits », déplore RSF dans un communiqué, tout en appelant « les autorités françaises à agir vite et à redoubler d’efforts pour protéger les cibles ». France Médias Monde (RFI, France 24), dont des journalistes ont été visés, a indiqué avoir mobilisé « ses directions juridique, de la sûreté éditoriale et les cellules de lutte contre la désinformation ».