Moselle : Un enseignant condamné pour avoir insulté et agressé un élève
Correctionnelle•Reconnu coupable de violence contre un élève, professeur de français d’un collège d’Uckange (Moselle) a écopé de trois mois de prison avec sursis. Il a également interdiction d’exercer pendant deux ans20 Minutes avec AFP
Les faits sont rares. Un professeur de français d’un collège d’Uckange (Moselle) a été condamné jeudi par le tribunal de Thionville à trois mois de prison avec sursis pour violences contre un élève. Il a également été interdit d’exercer pendant deux ans.
Le collégien lui reprochait de lui avoir jeté une veste au visage et de l’avoir bousculé violemment le 6 novembre dernier au collège Jean Moulin d’Uckange, une commune de 6.000 habitants.
Le tribunal l’a reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés et condamné à trois mois d’emprisonnement avec sursis. En outre, le tribunal lui a interdit d’exercer une activité professionnelle ou personnelle en contact avec des mineurs pendant deux ans. L’enseignant a en revanche été relaxé des faits de violence sans incapacité sur un autre collégien.
Cinq plaintes avaient été déposées contre cet enseignant contractuel, salarié de l’Éducation nationale depuis 2012.
« Je n’ai pas frappé d’élèves »
Lors d’une correction de dictée et suite à un bavardage, le professeur s’était emporté et avait tenu des propos injurieux, ce qu’il a admis à l’audience, le 12 juin. A l’inverse, il avait démenti avoir infligé des coups, comme l’affirment des élèves. « On a dit que j’ai pété les plombs mais c’est faux. Je n’ai pas crié, je n’ai pas cassé de chaise, je n’ai pas frappé d’élèves », avait-il déclaré à la barre du tribunal judiciaire de Thionville.
Un élève avait fourni un certificat médical correspondant à une journée d’incapacité.
L’avocat de ce collégien, Jordan Michel, avait relaté son état émotionnel qui a nécessité un suivi par un centre médico-psychologique et la décision, d’ici l’année prochaine, de changer d’établissement car « certains lui reprochent d’avoir porté plainte ».
Le parquet avait requis une peine de prison de huit mois, assortie d’un sursis simple, ainsi qu’une interdiction d’exercer une profession en lien avec des mineurs pendant deux ans. Une procédure disciplinaire est par ailleurs en cours.