dérapageDeux policiers condamnés à du sursis pour violences et propos racistes

Angoulême : « On n’aime pas les bougnoules »… Deux policiers condamnés à du sursis pour violences et propos racistes

dérapageLes deux fonctionnaires étaient poursuivis devant le tribunal correctionnel pour avoir porté un coup à cet homme et l’avoir qualifié de « bougnoule », une scène enregistrée par la caméra-piéton de l’un d’eux
20 Minutes avec AFP

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Deux policiers ont été condamnés à six mois de prison avec sursis jeudi à Angoulême (Charente), l’un pour violences, l’autre pour injures racistes à l’encontre d’un homme placé en garde à vue en janvier.

Les deux fonctionnaires étaient poursuivis devant le tribunal correctionnel pour avoir porté un coup à cet homme et l’avoir qualifié de « bougnoule », une scène enregistrée par la caméra-piéton de l’un d’eux. Un des deux policiers, âgé de 54 ans, a été reconnu coupable de violences, l’autre, âgé de 57 ans, d’injures racistes.

« Egarement »

Cette condamnation ne sera pas inscrite au casier judiciaire des deux fonctionnaires, à la satisfaction de Me Lionel Béthune de Moro, l’avocat du policier auteur des propos racistes.

« Ils ont une carrière exemplaire et ne méritaient pas de ne plus être policiers, nonobstant cet égarement. C’est révélateur d’une fatigue, d’une perte de contrôle en réaction à des propos. Mais le policier doit garder son calme », a commenté l’avocat.

Le procureur avait fustigé à l’audience « un très mauvais show », un « poison qui alimente les comportements anti-police ». Dans ses réquisitions, il avait demandé des peines avec sursis assorties d’une interdiction d’exercer mais n’a pas été suivi sur ce point.

A l’origine, une agression sexuelle contre une femme

Les faits s’étaient déroulés le 25 janvier, lorsque les policiers avaient interpellé un homme mis en cause pour avoir agressé sexuellement une femme dans un train. Au commissariat, le ton était monté, les policiers affirmant avoir été insultés.

La caméra-piéton d’un des deux fonctionnaires s’était déclenchée et avait capté la scène. On y voit l’un des fonctionnaires asséner une claque au mis en cause. Le second lui dit qu’ils vont « le frapper car on n’aime pas les bougnoules ».

Un gradé avait visionné la vidéo et alerté sa hiérarchie, qui avait saisi le parquet. Après ouverture d’une enquête confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), les deux fonctionnaires avaient été désarmés et réaffectés à « des tâches administratives », selon la police nationale.