Pot de ferVainqueur d’un procès, un éleveur ensuite lourdement condamné contre Enedis

Orne : Un éleveur qui dénonçait l’impact de lignes à haute tension condamné à verser 53.000 euros à Enedis

Pot de ferEn première instance, cet éleveur de vaches laitières avait pourtant gagné son procès contre le géant de l’énergie
L'agriculteur avait noté un comportement anormal de ses vaches après l'installation d'une ligne à haute tension à quelques mètres de son exploitation (illustration).
L'agriculteur avait noté un comportement anormal de ses vaches après l'installation d'une ligne à haute tension à quelques mètres de son exploitation (illustration). - O. Aballain/20Minutes / 20 Minutes
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

Un éleveur de l’Orne a été condamné par la cour d’appel de Caen à verser 53.000 euros à Enedis, explique TF1. En 2022, il avait gagné en première instance son procès. Pour le tribunal, l’installation d’une ligne électrique à quelques mètres de son exploitation était à l’origine du trouble de comportement de ses vaches. Enedis avait été condamné à lui verser 140.000 euros. Cette décision a été retoquée en appel le 26 juin.

En 2011, Enedis avait fait installer un transformateur d’une ligne souterraine de 20.000 volts à 20 mètres de la stabulation abritant ses 70 vaches laitières. Il remarque alors un changement de comportement des animaux. Certaines ne s’alimentent plus, leur mortalité augmente, sa production de lait chute de 34 à 21 litres par jour, les frais de vétérinaires explosent, explique le reportage. Des pertes qu’il évalue « à 50.000 euros par an. »

« Un scandale », dénonce l’éleveur

Il décide de procéder à des travaux à ses frais. « Dès que la ligne a été déplacée, j’ai retrouvé une production normale », évoque Alain Crouillebois. Après un premier versement de 10.000 euros à Enedis pour les travaux, il gagne son procès et cesse donc les versements suivants. C’est le montant de ces travaux que le tribunal le condamne désormais à payer. L’éleveur dénonce « un scandale ».

Contacté par TF1, Enedis, de son côté, « prend acte de la décision de la cour d’appel de Caen qui reconnaît clairement l’absence de perturbations avérées issues du réseau public de distribution d’électricité ».