association de malfaiteursCarla Bruni-Sarkozy convoquée pour une mise en examen dans le dossier libyen

Soupçons de financement libyen : Carla Bruni-Sarkozy convoquée pour une mise en examen

association de malfaiteursLa chanteuse et épouse de Nicolas Sarkozy est soupçonnée d’avoir joué un rôle dans la rétractation de Ziad Takieddine
Carla Bruni-Sarkozy, et son mari Nicolas Sarkozy lors des obsèques de Françoise Hardy à Paris le 20 juin 2024.
Carla Bruni-Sarkozy, et son mari Nicolas Sarkozy lors des obsèques de Françoise Hardy à Paris le 20 juin 2024. - J.E.E/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Carla Bruni-Sarkozy est convoquée pour une possible mise en examen dans l’enquête sur la rétractation en 2020 de l’intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait son époux Nicolas Sarkozy d’avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds libyens.

Une source proche du dossier a indiqué samedi à l’AFP que la mannequin et chanteuse encourt des poursuites pour recel de subornation de témoin, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’escroqueries au jugement en bande organisée et en vue de la corruption de personnels judiciaires libanais.

Carla Bruni-Sarkozy pourrait ressortir de cet interrogatoire, dont la date n’a pas été précisée, mise en examen ou sous le statut plus favorable de témoin assisté.

Un jugement début 2025

L’information judiciaire ouverte en mai 2021 se penche sur la possible tentative d’une douzaine de protagonistes de ce dossier de tromper la justice française dans le dossier libyen, dont le volet principal sera jugé début 2025.

L’ex-président a été mis en examen en octobre, suspecté d’avoir avalisé ces manœuvres. En avril, ses avocats ont déposé une requête pour faire annuler cette mesure et, récemment, une demande de dépaysement de l’enquête.

Son épouse a déjà été entendue deux fois par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) : d’abord comme témoin en juin 2023, puis comme suspecte début mai.

Une ligne téléphonique occulte

Récemment, selon des éléments de l’enquête dont l’AFP a eu connaissance et en partie révélés par Le Parisien, le juge d’instruction financier chargé du dossier pense avoir découvert les preuves de l’utilisation d’une ligne téléphonique occulte par Carla Bruni-Sarkozy.

Début décembre 2019, elle avait ainsi demandé à son informaticien « une nouvelle ligne complètement déconnectée du reste ». Il souscrit à son nom cet abonnement le même mois.

Pour le juge, le téléphone aurait notamment servi ensuite à l’ex-couple présidentiel pour recevoir des messages de l’ex-papesse des paparazzis, Mimi Marchand (de son vrai nom Michèle Marchand), également mise en cause, sur le déroulement de l’opération.

Lors de son audition début mai, Carla Bruni-Sarkozy a contesté qu’il s’agissait de son téléphone.

L’un des messages semble pourtant prouver que l’ex-Première dame avait été informée en amont du déplacement de Mimi Marchand à Beyrouth mi-octobre 2020 pour la fameuse interview dans laquelle Ziad Takieddine se rétracte, possiblement contre rémunération.