procèsDouze ans de prison pour la nourrice jugée pour avoir secoué un bébé

Strasbourg : La nourrice jugée pour avoir secoué un bébé condamnée à douze ans de réclusion

procèsLa nourrice soupçonnée d’avoir secoué violemment le bébé qu’elle gardait, entraînant sa mort, a été reconnue coupable ce mercredi
Gilles Varela

G.V. avec AFP

Une femme de 44 ans, ex-assistante maternelle, comparaissait devant la justice à Strasbourg. Jugée pour avoir secoué violemment Hugo, un bébé de six mois qu’elle gardait en 2013, entraînant sa mort, elle a été reconnue coupable ce mercredi à Strasbourg et condamnée à douze ans de réclusion criminelle.

Elle est également condamnée par la cour d’assises du Bas-Rhin, devant laquelle elle comparaissait depuis lundi, à une interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole avec des mineurs. Cette peine, conforme aux réquisitions de l’avocate générale Claire Vuillet, est « inutilement excessive, dix ans après les faits », a déclaré à son avocat, Eric Amiet, annonçant interjeter appel.

« Je ne suis pas une meurtrière »

Cette mère de deux enfants comparaissait libre après une longue instruction ponctuée par de nombreuses expertises et compléments d’expertises. « Je regrette », avait-elle déclaré mercredi matin avant que la cour ne se retire pour délibérer. « Je n’ai jamais voulu faire du mal volontairement à Hugo. Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à Hugo, à sa famille », avait-elle poursuivi. « Je ne suis pas une meurtrière. » Son avocat, Me Amiet, a dénoncé un « procès expéditif » et un « délibéré expéditif », d’une heure pour un dossier de dix ans. « Avec des délibérés d’une telle rapidité, les procès d’assises deviennent inutiles », a-t-il tancé.

Pour les parents du petit Hugo, un maître pâtissier et une secrétaire-comptable, âgés de 42 ans aujourd’hui, c’est un « soulagement », a déclaré leur avocat Pascal Créhange. « Ils vont enfin pouvoir commencer le travail de deuil. » Des parents qui ont eu deux autres fils. « On les a gardés nous-mêmes », a confié le père, sa compagne reconnaissant qu’elle ne « fait plus confiance à personne ».