procèsCondamné à 25 ans de réclusion pour avoir « mis à mort » sa compagne

Besançon : Condamné à 25 ans de réclusion pour avoir « mis à mort » sa compagne

procèsUn homme de 36 ans a été condamné à vingt-cinq ans de réclusion criminelle mardi à Besançon pour avoir « mis à mort » sa compagne, victime de 18 coups de couteau, dans un déferlement de violence en 2022
Un homme de 36 ans a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle mardi à Besançon pour avoir « mis à mort » sa compagne. (Illustration)
Un homme de 36 ans a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle mardi à Besançon pour avoir « mis à mort » sa compagne. (Illustration) - 20 Minutes  / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

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«Au-delà d’un crime conjugal, c’était une véritable mise à mort » : à la cour d’assises du Doubs, la procureure Christine De Curraize, dont les réquisitions ont été suivies par les jurés, a fustigé l’attitude de cet homme « violent » qui aimait contrôler. L’accusé, âgé de 36 ans, a été condamné à vingt-cinq ans de réclusion criminelle mardi à Besançon pour la mort de sa compagne, une jeune femme de 21 ans, victime de 18 coups de couteau, dans un déferlement de violence en 2022. La cour a reconnu Jamal Hara coupable à la fois de meurtre sur conjoint et de violences habituelles sur conjoint.

Pour la défense, Catherine Bresson a contesté les « violences régulières », soulignant le « fonctionnement toxique » du couple. « Ils étaient jaloux l’un et l’autre. Il ne se déresponsabilisait pas (…) et il a supporté beaucoup de choses, comme le fait qu’elle aille voir ailleurs et qu’elle lui dise souvent de partir », a-t-elle plaidé.

Un « acharnement » sur la victime

Pour rappel, le 17 janvier 2022 vers 19 heures, Céline Jardon, la victime, est découverte par une amie, gisant dans le salon de son appartement du centre de Besançon. Son compagnon est retrouvé dans la foulée par les policiers, errant hagard dans la rue. En garde à vue, il évoque « une dispute », une « bagarre », avant de se murer dans le silence.

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Pendant les trois jours de procès, l’homme à la carrure imposante de près de 2 mètres pour 120 kg n’a expliqué ni le déroulement ni le mobile du crime, affirmant ne plus se souvenir des faits. Une amnésie opportune, selon l’avocat des parties civiles, Randall Schwerdorffer, « qui lui permet de ne pas dire ce qui s’est passé, et notamment la cause de la dispute ». « Ce soir-là, Céline devait sortir avec une amie et elle était plutôt dans l’état d’esprit de se séparer de lui », ajoute le conseil, soulignant la « possessivité » de l’accusé.

D’après l’autopsie, la jeune femme a été victime de 18 coups de couteau, dont 16 dans des zones vitales. Plusieurs lui ont été portés au cou et dans le dos, alors qu’elle était allongée sur le ventre. Des traces de coups au visage, ainsi que des lésions de défense ont également été relevées. « L’acte a été tellement violent que la lame s’est cassée dans son dos », selon Me Schwerdorffer, qui a dénoncé un « acharnement ».