Besançon : Jugé pour avoir tué sa compagne dans un déferlement de violence
procès•Le procès d’un homme de 36 ans accusé d’avoir tué sa compagne de 21 ans à l’arme blanche, dans un déferlement de violence, s’est ouvert vendredi devant la Cour d’assises du Doubs à Besançon20 Minutes avec AFP
Les faits qui sont reprochés à un homme de 36 ans sont sordides. D’après l’autopsie, la victime, sa compagne âgée de 21 ans, a reçu 18 coups de couteau, dont 16 dans des zones vitales. Plusieurs coups de couteau lui ont été portés au cou et dans le dos, alors qu’elle était allongée sur le ventre, dont l’un à l’origine du décès ayant sectionné l’aorte. Des traces de coups au visage, ainsi que des lésions de défenses ont également été relevées. Depuis ce lundi, le suspect comparait devant la Cour d’assises du Doubs à Besançon.
A l’ouverture de son procès, Jamal Hara a reconnu les faits mais a réfuté avoir régulièrement battu sa compagne. L’homme à l’imposante carrure a ensuite courbé le dos et baissé la tête, pour ne plus la relever de la matinée.
La victime, Céline Jardon, avait été découverte par une amie le 17 janvier 2022 vers 19 heures, gisant sur le tapis du salon de son appartement du centre-ville de Besançon, avec une plaie sanglante à la gorge. Malgré l’intervention des secours, la jeune femme de 21 ans décédait sur place. Un couteau cassé en deux a été retrouvé près de son corps, elle tenait des cheveux dans une main.
La jeune femme aurait souhaité le quitter
Son compagnon, Jamal Hara, était retrouvé dans la foulée par les policiers, errant, hagard, dans la rue à proximité du logement. Il reconnaît immédiatement avoir « tué Céline ». En garde à vue, cet homme de près de deux mètres pour 120 kg a évoqué « une dispute », une « bagarre », avec sa compagne qui pesait une quarantaine de kilos pour 1,60 mètre, avant d’affirmer avoir des « trous de mémoire ». Il s’est très peu expliqué sur les circonstances et le mobile du crime durant l’instruction. Plusieurs proches de Céline Jardon ont déclaré aux enquêteurs que la jeune femme souhaitait le quitter. Un de leurs amis décrit « un couple toxique qui n’arrêtait pas de se disputer, de se séparer et de se remettre ensemble », a relevé l’avocate de l’accusé, Catherine Bresson.
L’accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour « meurtre sur conjoint » et « violences habituelles ». Le verdict est attendu mardi.