Hauts-de-Seine : Trois personnes mises en examen pour une escroquerie à 4 millions d’euros
DOL ET TÔLE•Les trois mis en cause, âgés de 28 à 35 ans sont soupçonnés d’être à l’origine d’une arnaque aux sites de vente qui promettait du mobilier et de la décoration à petits prix20 Minutes avec AFP
Des milliers de commandes, qui n’ont jamais été honorées. Trois personnes âgées de 28 à 35 ans ont été mises en examen et écrouées mercredi pour blanchiment et escroquerie en bande organisée, a indiqué lundi le parquet de Nanterre dans un communiqué.
Accusés d’être à l’origine de sites de vente en ligne frauduleux sur lesquels plus de 20.000 commandes ont été passées, les suspects auraient accumulé « plus de 4 millions d’euros de ventes non honorées », détaille le communiqué. Ils ont été interpellés le 3 juin « à l’issue d’un dispositif de surveillance », précise-t-on de même source.
Plus de 3.600 plaintes
Leurs agissements ont été détectés grâce à des plaintes de particuliers victimes d’un de ces sites frauduleux déposées dès mars 2022 sur la plateforme Thésée, créée à cette date pour aider les victimes ou témoins d’escroquerie sur Internet.
« Les paiements des acheteurs transitaient sur une plateforme étrangère et ces derniers ne recevaient jamais les produits commandés », précise encore le parquet. Pour l’un de ces portails, la plateforme a recensé plus de 3.200 plaintes et signalements et a agrégé près de 400 plaintes supplémentaires provenant d’autres services.
Rue de la Faisanderie ?
L’enquête, ouverte le 22 mars pour blanchiment et escroquerie en bande organisée, est menée conjointement par l’Office anti-cybercriminalité (OFAC) et l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), deux unités spécialisées de la police judiciaire.
De « nombreux ordinateurs et puces téléphoniques, de l’argent liquide et des articles de luxe » dont « des montres et des voitures » ont été découverts lors de la perquisition de l’appartement dans le cossu 16e arrondissement de la capitale d’où les mis en cause opéraient. Au total, « plus de 200.000 euros d’avoirs criminels ont été saisis », notamment sur des comptes bancaires.
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