Violences sexistes et sexuellesPPDA renonce à ses poursuites pour diffamation contre Libération

Affaire PPDA : L’ancien présentateur abandonne ses poursuites pour diffamation contre Libération

Violences sexistes et sexuellesL’ex-présentateur du JT s’était déjà désisté en avril 2023 d’une plainte contre Le Parisien
Olivier Mimran

O.M. avec AFP

L’ex-présentateur du journal télévisé Patrick Poivre d'Arvor, qui avait porté plainte pour diffamation contre Libération après une enquête sur des accusations de violences sexuelles à son encontre, s’est désisté de ses poursuites contre le journal, a appris l’AFP de sources concordantes mercredi 5 juin 2024.

« Patrick Poivre d'Arvor a retiré la plainte en diffamation qu’il avait déposée le 22 février 2022 contre Libération, Anne Diatkine et moi, après la publication de notre enquête (la fameuse Une « Elles accusent » de novembre 2021) », a d’abord posté le journaliste Jérôme Lefilliâtre sur X (anciennement Twitter).

« No comment »

« Le Tribunal a pris acte, mardi 4 juin 2024, du désistement de PPDA dans sa plainte contre Anne Diatkine, Jérôme Lefilliâtre, Dov Alfon (directeur de la rédaction de Libération) et le journal Libération », a ensuite confirmé le quotidien.

Contactés par l’AFP, les avocats de PPDA n’avaient pas répondu dans l’immédiat.

Bis repetitae

L’ex-présentateur du JT, aujourd’hui âgé de 76 ans, s’était déjà désisté en avril 2023 d’une plainte pour diffamation contre Le Parisien après les révélations de la plainte pour viols de l’autrice Florence Porcel à son encontre.

Il a été mis en examen le 19 décembre 2023 pour l’un des deux viols qu’elle dénonce, datant de 2009, et placé sous le statut de témoin assisté pour le premier, en 2004, car il est « prescrit ».

19 plaintes classées

L’information judiciaire visant PPDA, ouverte fin 2021, a été élargie à deux viols et une agression sexuelle commis entre 2007 et 2018 et dénoncés par trois femmes différentes, tandis que les plaintes ou témoignages de 19 autres ont été classés, a indiqué le parquet de Nanterre à l’AFP fin février.

L’ancien présentateur vedette de TF1, qui conteste fermement les nombreuses accusations, a été interrogé à plusieurs reprises dans le cadre de cette enquête préliminaire par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Notre dossier « Patrick Poivre d'Arvor »

Une première enquête préliminaire ouverte après la plainte de Florence Porcel avait déjà été classée sans suite en juin 2021, majoritairement parce que les faits dénoncés étaient prescrits.