Bretagne : Une ancienne salariée d’un bar-tabac condamnée pour avoir gratté (beaucoup) trop de jeux
tribunal•D’après son employeur, le préjudice s’élèverait à 48.000 euros de jeux à gratter que la mise en cause n’avait pas payéC. A.
Que se serait-il passé si elle avait empoché un gros montant ? On imagine que l’histoire aurait fait causer. Dans le Finistère, une femme âgée de 24 ans qui travaillait dans un bar-tabac du centre Bretagne a été condamnée lundi 3 juin par le tribunal correctionnel de Quimper.
Son ancien employeur lui reprochait d’avoir subtilisé des jeux à gratter sans les payer. D’après Le Télégramme qui rapporte l’histoire, le préjudice s’élèverait à environ 48.000 euros sur la seule année 2022. Ce qui laisse à penser que la prévenue n’a pas juste gratté deux ou trois Astro.
Lundi, la justice l’a condamnée à une peine de 120 jours-amendes à sept euros, soit 840 euros. Le Télégramme précise qu’elle a désormais interdiction d’exercer toute activité en lien avec des jeux de hasard pour une durée de cinq ans.
« Jouer comporte des risques »
Pour la défendre, son avocat avait évoqué des oublis et des erreurs de caisse, suggérant que le patron de l’établissement jouait également beaucoup à ces jeux d’argent qui peuvent rendre fous. « Jouer comporte des risques : endettement, isolement, dépendance », rappelle l’État français, qui a mis en place un numéro d’accompagnement (09 74 75 13 13).
D’après la Cour des comptes, les pouvoirs publics ont perçu 50 millions d’euros de dividendes de la part de la Française des jeux, dont l’État était actionnaire. Mais selon Le Monde, l’ensemble des recettes fiscales et sociales issues du secteur des jeux a rapporté près de six milliards en 2021.