Il n’a d’abord montré aucune émotion, avant de s’effondrer lors du témoignage de son voisin. L’homme appelé à la barre de la cour d’assises de Vendée vendredi était le premier à avoir recueilli les lourdes confidences de l’accusé. Ce dernier venait de lui confier avoir tué ses deux parents lors d’une dispute à leur domicile de Notre-Dame-de-Riez, tout près de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. C’est ici qu’il avait frappé à mort son père et sa mère le 5 juin 2021. Armé d’une béquille, il avait littéralement massacré ses parents âgés de 70 et 74 ans qui lui prêtaient un mobile-home posé au fond de leur jardin. Trois ans après les faits, le fils doit faire face aux jurés de la cour d’assises qui tentent de comprendre ce qui a pu se passer ce jour-là.

Une centaine de traces de coups

D’après Ouest-France, le mis en cause et les victimes s’étaient disputés pour un motif futile. Le ton était monté et le père avait utilisé une béquille pour mettre un coup sur la tête de son fils, avait expliqué l’accusé. Ce dernier avait saisi la canne et avait frappé à de multiples reprises le couple de retraités, sur lequel une centaine de traces de coups avaient été relevées. « Dès le premier coup, j’ai compris que je n’arrêterai pas », avait-il déclaré en garde à vue, précise Ouest-France.

Il avait d’abord caché les faits, tentant de faire croire que ses parents avaient disparu. Il avait rapidement avoué les faits auprès de son neveu, avant de se confier au voisin. L’accusé habitait depuis plusieurs mois dans un mobile-home que ses parents lui avaient acheté à la suite de sa séparation et de son retour en Vendée. Dans leur entourage, tout le monde semblait craindre un drame, qui avait fini par arriver. Le verdict est attendu dans la soirée.