ProcèsProcès d’un frère et d’une sœur meurtriers et coupeurs de mains

Orléans : Ouverture du procès d’un frère et d’une sœur auteurs d’un double meurtre en 2019

ProcèsCe jeudi en cour d’assises, première comparution pour les auteurs d’une affaire qui avait secoué le Loiret il y a cinq ans
Mikaël Libert

Mikaël Libert

À partir du 30 mai, la cour d’assises du Loiret juge le double meurtre d’une infirmière et de son patient dans le Loiret en 2019. Sur le banc des accusés, un frère et une sœur, suspectés d’avoir tué une infirmière puis un retraité auquel ils avaient, en plus, coupé les deux mains. Selon le procureur d’Orléans, c’est un simple « mobile crapuleux » qui a débouché sur ce double homicide.

Les faits remontent au 21 octobre 2019, à Châlette-sur-Loing, une petite commune située près de Montargis, dans le Loiret. Dans la matinée, l’aide ménagère d’un octogénaire, ancien de la SNCF, prévient les gendarmes que le retraité est introuvable. En fouillant la maison, les militaires finissent par découvrir le corps de l’homme, décédé, les mains coupées, dissimulé sous des couvertures dans sa chambre.

L’octogénaire était le patient de l’infirmière

Dans le même temps, une infirmière libérale de 42 est retrouvée morte dans un champ en bordure d’une route, les mains entravées à l’aide d’un câble de téléphone. Elle avait été poignardée à plusieurs reprises au niveau du cou et du thorax.

Rapidement, les gendarmes relient les deux affaires. L’octogénaire était en effet un patient de l’infirmière, laquelle passait chaque matin lui faire une piqûre d’insuline. Le corps de cette dernière avait par ailleurs été jeté dans le champ situé à environ deux kilomètres du domicile du retraité.

Moins de deux mois après les faits, le frère et la sœur sont mis en examen pour « double meurtre en concomitance ». De nombreux éléments de preuve les accablent, à commencer par l’ADN de la sœur, retrouvé au domicile du retraité, sur sa voiture et ses vêtements. L’étude de la téléphonie prouve aussi que le téléphone de l’octogénaire a borné au domicile de la suspecte, laquelle habite à 200 m du lieu du crime.

La suspecte avait aussi été mise en cause par la famille du retraité, en 2017, qui l’accusait d’avoir volé et encaissé des chèques au retraité. Pour le frère, un toxicomane maintes fois condamné, il a été identifié alors qu’il effectuait un retrait de 800 euros dans un DAB à Montargis avec la carte bancaire de l’infirmière.

Malgré tout, le frère conteste son implication dans les meurtres. Selon Le Parisien, il assume toutefois avoir coupé les mains de l’octogénaire pour que l’ADN de sa sœur ne soit pas retrouvé sous ses ongles. De son côté, la sœur réfute aussi les meurtres. À nos confrères, son avocat assure que tous les indices convergent vers son frère.