Procès Fortin : Le « tueur de DRH » condamné de nouveau à la perpétuité
verdict•Jugé en appel, Gabriel Fortin a écopé ce mardi de la peine de réclusion criminelle à perpétuité. Comme en première instance20 Minutes avec AFP
Un « tueur en puissance ». Les jurés de la cour d’assises de l’Isère ont suivi les réquisitions de l’avocat général, condamnant ce mardi Gabriel Fortin à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Celui que l’on surnomme « le tueur de DHR » était absent au moment du verdict puisqu’il a refusé de comparaître et de s’exprimer dès l’ouverture de son procès en appel.
Qualifié de « tueur en série », de « très dangereux » par les avocats des victimes, l’accusé écope sans surprise de la même peine qu’en première instance, il y a un an.
La cour d’assises de l’Isère a estimé que l’accusé était en proie à une altération de son discernement au moment des faits, commis en janvier 2021, mais a décidé de ne pas appliquer de minoration de peine.
Un « risque évident de récidive »
Dans la matinée, l’avocat général s’est longuement attardé sur le parcours sanglant de Fortin l’ayant mené en Alsace, dans la Drôme et l’Ardèche, invoquant son « extrême dangerosité » et le « risque évident de récidive ».
Il a également souligné « une absence totale d’empathie envers les victimes », une « dangerosité criminologique » et un « refus catégorique de toute démarche de soins ». « Nous sommes face à une paranoïa de combat, la plus dangereuse », appuie-t-il.
Pour rappel, Gabriel Fortin, âgé de 49 ans, « usant de la haine comme carburant » avait sillonné la France en janvier 2021 pour « mener une vengeance froide et implacable ». Il avait alors abattu trois personnes de sang-froid, manquant la quatrième. Trois d’entre elles avaient été associées à ses licenciements dans le passé et une quatrième travaillait dans une agence Pôle emploi de Valence qu’il avait fréquentée. Son passage à l’acte avait été précédé d’une minutieuse préparation.